APPEL AU SAINT

Prière

 

                                                                                                   APPEL AU SAINT 

 

Maitre ne m’oublie pas et protège le tien
Par les saints en tous pays présents ;
Délivre-moi pour retrouver ta contrée et la mienne,
Saluer les amis s’ils sont encore vivants.
Je me suis cru tranquille en habitant tes murs,
Fortuné et béni par les gens de vertu.
Rien dans mes actes n’appelle ta colère,
Je t’ai donné le burnous
Et maintes fois beaux étalons.

Le retour de l’exilé n’est-il pas ton souci ?
En toi les gens reconnaitrons le généreux.
Amon départ, as-tu dormi serein ou tourmenté ?
Hâte mon retour, éloigne les médisances ;
dans cette prison d’infidèles, je crains la mort
Sans tolba , ni sourates , ni prières ni chahada

Par Dieu ! Honte si tu me délaisses ou m’oublie ;
Notre pacte est amitié, bonne foi , jihad.
Honte si tu m’abaisses devant les amis,
toi garant de ma dignité et des vertus du cavalier.
Ma vie fût de monter les chevaux,
Tantôt paisible, tantôt à l’assaut vainqueur ;
pour achever l’ennui, je sellais un cheval racé,
harnais, œuvre d’un artisan parfait.

Honte si tu négliges ma semence dans le jardin :
Que ma rigole coule facile 1
Si mon maitre consent, il me libèrera du chrétien :
Je verrai les miens, étendu sur coussins et lits.
L’espoir m’habite , je fuirai le pays étroit
Et retrouverai le grand espace, loin des dépravés.
J’ai cru et crois encore en ton cœur accueillant.
Qui y pénètre est comme le plus chéri des fils.
Je me sens plume, comme scellée à ton corps,
Et l’on m’attache un brin de duvet tes larmes coulent.

Les Laghouati tu l’as dit sont ta dignité et ton habit caché 2 ,
de cet habit j amais je ne vendrai ma part ;
chez eux tu viens , ils t’offriront leurs biens
comme à un sultan , mais tu es préféré .
Hier éclaireurs, nous survolions nord et sud
Destinant nos armes à la migration et au jihad.
Est-ce toi que j’ai vu la veille en songe ?
Si oui approche à la prière de l’aube.
Honte si tu ne me délivres .J’étouffe !
Si tu voulais tes descendants armés me sauveraient ;
ils surgiraient vifs, courageux : secret et miracle ;

Avec leurs parents , enfants de Hadj dine 3
Mais je demande à Dieu le tout puissant mon retour ;
cette prison n’aura été que jours comptés ,
ce que Dieu m’a destiné m’attendra ,
rien n’adviendra hors de l’écrit.
Je n’ai jamais peur , à la vie succède le néant ;
Mon destin est sûr , pourquoi m’entêter avec Dieu ?
Il comble de bienfaits la part qui m’attend.
Quand le Seigneur donne , que peuvent les jaloux ?
Je ne suis pas thuriféraire, je ne loue que toi et le prophète,
Je ne glorifie que Dieu , sur lui repose la clémence.

 

Nota : Ce poème est adressé au saint Sid Cheikh .

1 Le poète souhaite la richesse  du musulman ; grande et honorable famille

2 Le poète est issu de la tribu des Rzeigat , elle-même de la confédération des
Laghouat Ksel

3 Hadj Dine ; petit village pres d’El Abiodh Sid Cheikh.Le poète veut dire que les
habitants de hadj edine , des parents peuvent se joindre aux descendants du Saint
Il semble que Belkheir comptait des amis sûrs dans cette localité

 

                 

 

 

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