DE EL B'NOUD AU MONT DES KSOUR

EL BNOUD

EN PASSANT PAR LE MONT DES KSOUR
EL AIODH SID CCHEIKH
Un long périple à travers ces territoires immenses, j'avais pour idée de me rendre à la waada de El bnoud, en passant par El Abiodh sid Cheikh avec un petit clin d'oeil sur la fraternité qui semblait bien triste après le départ des pères, les portes étaient closes, un air d'abandon total semblait planer sur ces lieux qui étaient autrefois pleins de vie
Une autre virée vers la kouba de sid cheikh où ce saint homme est enterré
Pendant l'insurrection de 1881 le général de Négrier rasa ce sanctuaire et une partie du ksar, les ossements du saint Sid Cheikh furent transférés à El bayadh
Par la suite la kouba a été réedifiée et on y a replacé les ossements du saint homme, koubba vers laquelle affluent de toute part les pèlerins et ce jusqu'à ce jour
En quittant El Abiodh et à quelques quinze kilomètres on pénètre dans la grande dhaya de Bermad que traverse un grand oued du même nom, dhaya dont le lit est tapissé de genets et de jujubiers sauvages, quelques ensembles dunaires garnissent les berges de l'oued, lors des crues elle est remplie d'eau et devient une véritable aire de repos pour les oiseaux migrateurs comme pour la rare faune locale dont une très grande partie a été décimée par le braconnage, on distingue un peu au loin le djebel Tismert à l'histoire mouvementée lors de l'insurrection des ouled sid Cheikh
EL BNOUD
La waada battait son plein , les visiteurs affluaient de toute part, il y avait foule immense moi qui n'aime pas les grandes foules, je me dirigeais vers El Kheroua où la foule était moins dense, El kheroua fût autrefois un petit ksar habité par ces légendaires Beni Ameur , dont les traditions sahariennes racontent à l'envie la richesse et l'antique puissance qui caractérisait cette puissante tribu venue de la lointaine Arabie!, aux abords de ce qui fut ce ksar et à quelques encablures on distingue l'oued El gharbi , le long de ces berges poussent quelques palmiers et une petite "forêt" de tamaris, en contre plongée on distingue la petite kouba de sidi Abdelkader Djilani érigée sur une gara en l'honneur du grand saint de Baghdad (Irak)
Il y avait autrefois à El bnoud trois ksour à peu près détruits; deux d'entre eux tout près de la rivière, et le troisième plus élevé, plus éloigné aussi, sur un plateau , c'est la gara de Lala Marfoua; encore un vestige dès Beni-Amer
Benoud fut, à diverses reprises, un point d'attache pour la smala du chef des ouled Sidi Cheikh Cheraga
Après la mort du bachagha Si Slimane, à Aouinet-Bou Bekeur (1864), son frère et successeur Si Mohammed, rejeté clans le Sud, était venu se réfugier à Benoud, gardé, du côté de l'Ouest et jusqu'à garet Sidi Cheikh
Le général Deligny, qui le poursuivait, mis au courant de ces dispositions, et ne voulant pas attaquer de front une position très puissante, appuyée sur les derniers contreforts du Tismert, résolut de la tourner. Laissant néanmoins s'avancer sans hâte son infanterie et son convoi, dans la direction de Benoudy il emmena rapidement sa cavalerie, — goums et trois escadrons réguliers sur Garet Sidi Cheikh.
C'est à garet falaise) que fut grièvement bléssé si Mohamed et rendit l'âme 18 jours plus tard le 04 férier 1865 chez la puissante tribu des ouled Ziad au environs d'El bayadh
Il serait assez difficile dé préciser de quel fusil venait la balle qui a déterminé la glorieuse lin de Si Mohammed Ould Hamza ; le fils d'El Hadj Kaddour et celui de Si Ahmed Ould Kadi Agha de Frenda alliés à l'occupant se disputèrent l'honneur de lui avoir porté le coup mortel
"Cet honneur" El Hadj Kaddour Sahraouï se l'est, depuis lors, attribué à lui-même
Six années passèrent et l'insurrection ne s'était pas terminée et redoublée de plus belle par la mort de Si Mohammed. Si Ahmed d'abord, puis, en 1867, Si Kaddour en prirent la direction
OASIS DE N'KHEILA
On voit à la limite de l'horizon le Medaouar (le dôme), montagne au pied de laquelle se trouve dit-on le ksar abandonné de N'kheïla que je n'ai pas eu le plaisir de voir et s'il existe encore
N'kheila est située à la limite de djebel Tameda, je n'ose plus m'y arreter tellement les lieux ont été défigurés, une aire de jeu a été érigée en ce sanctuaire
Lointaine et l'époque où C. Kleinknet (Une vie au service de l'Algérie et des territoires du sud 1942-1962) decrivait les lieux en ces termes
"... Nous l'avons beaucoup promené cette brave Fernande étonnée de découvrir un bled Algérien vivant et fraternel , impressionnée par la
beauté des ksour ... Nous avons pu sans mal lui faire partager notre enthousiasme pour la lointaine et minuscule oasis inhabitée de Nkhila ,
perdue , immuable , dans la tranquillité silencieuse d'une vallée de roches et de sable fin.
Avec ses quelques palmiers sauvages inondés de soleil, baignés par une source cachée sous les papyrus et les capillaires, entourés d'une
végétation luxuriante , cette émeraude, piquée dans une immensité ocre , aride,devait ressembler au jardin de l'Eden , bercée par le bruissement
des palmiers , le murmure de l'eau et le roucoulement des tourterelles.
Station privilégiée , respectée par le voyageur de passage , elle ne présentait aucune trace de bivouac ou de pollution, les empreintes de pas elles
mêmes étaient effacées par le vent.
Comment ne pas évoquer Baudelaire, son Invitation au voyage où " le monde s'endort dans une chaude lumière et où tout n'est que ordre et
beauté, luxe, calme et volupté.
Par Noureddine Toumi
Le samedi 28 décembre 2013

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Photos prises le 29 Octobre 2025
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EL B'NOUD - MONT DES KSOUR
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