IMPRESSIONS SAHARIENNES (2 parties)
IMPRESSIOBS SAHARIENNES
PARFUM D'AUTOMNE
«Le désert ne se raconte pas, il se vit. Alors, comment trouver les mots qui pourraient traduire cette passion que le nomade
éprouve pour son désert? Pour ceux qui n’y ont pas vécu, il apparaît comme un grand espace vide, tandis que pour nous il
est infiniment vivant. Comment expliquer cet amour que nous portons à cet environnement si aride et si difficile?
L’homme est toujours profondément marqué par la terre qu’il habite. Toute sa personnalité est forgée à l’image de cette terre.
n cela, le désert reste l’exemple le plus parfait de cette adaptation, de l’intégrations de l’homme à son milieu. A l’image de la
terre qu’il habite, le Touareg a su se faire humble pour survivre, mais austère et fort pour se défendre. Il sait que, pour survivre,
il doit s’adapter au désert, le comprendre, l’écouter. Car le désert sera toujours plus fort que l’homme. Il faut donc, pour y vivre,
autant de simplicité que de courage.
Le désert est pour moi extrêmement beau et pur, à la fois bouleversant et magique. Chaque fois que je me retrouve face au désert,
il m’entraîne dans cet émouvant voyage en moi-même où s’entrechoquent de nostalgiques souvenirs, les angoisses et les espoirs de
la vie.
C’est le désert qui m’a enseigné cette communication avec l’infini mystérieux. Le désert, c’est le mystère du vent qui chasse devant
lui les dunes et qui leur donne les formes les plus étranges avec les lignes les plus pures.
C’est le mystère de l’acacia perdu au milieu de ces étendues de sable comme l’oublié d’un autre temps.
C’est le mystère de cette touffe d’herbes surgie de nulle part, poussant dans le sable surchauffé, fragile et vivace à la fois.
C’est l’herbe qui griffe le sable de signes cabalistiques, brin d’herbe devenu mon imaginaire le porte-plume des génies dessinant des
messages comme autant de signes du destin.
C’est encore le mystère de ces orages surgis de nulle part pour déverser leurs cataractes d’eau comme autant de torrents de vie.
C’est enfin le mystère de la gazelle, fragile et gracieuse, fugace apparition, et le mystère de l’addax, puissant maître de ces lieux, seul
détenteur du savoir absolu car seul être vivant qui puisse tenir plusieurs années sans boire la moindre goutte d’eau. Il est aussi le seul
qui ne respecte pas notre loi d’habitants du désert : « Aman Iman« , « L’eau, c’est la vie ». Pour l’addax, qu’importe l’eau, il vit.
Le désert, c’est tous ces miracles à la fois, autant de sujets d’émerveillement qui nourrissent cette passion qu’éprouve le Touareg pour le
désert. Pour nous, nomades, il n’existe rien au monde de plus émouvant, de plus passionnant qu’une caravane sinuant dans les sables ;
rien de plus émouvant que la poésie d’un campement nomade à la tombée de la nui, quand les feux s’allument, que les troupeaux rentrent
Cette heure sacrée pendant laquelle les dunes et le ciel joignent leurs couleurs embrasées par le soleil couchant.
Qu’est-ce qu’un homme peut désirer de plus lorsqu’il a le privilège de s’endormie chaque soir sous un ciel protecteur, un ciel semé de
plusieurs milliers d’étoiles qui se sont allumées pour illuminer ses rêves?
Le désert, c’est, pour nous nomades, une passion profonde et absolue, des images que même la mort ne peut avoir le droit de nous enlever un
jour. Le désert semble éternel à celui qui l’habite et il offre cette éternité à l’homme qui saura s’y attacher.»
M. Dayak
LES BUTTES DE L'OUTARDE VUES AVEC MON APPAREIL PHOTO
Le présent album comprend 70 photos au gormat Ultra Grand Angle
Photos prises le 18 et 26 septembre 2921
Cliquez sur la touche f 11 de votre clavier pour visualiser les photos en plein &cran
NB/ Branchez vos enceintes acoustiques pour écouter la musique d'accompagnement
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Commentaires (3)
- 1. | dimanche, 03 octobre 2021
- 2. | dimanche, 03 octobre 2021
En effet nul autre endroit ne peut égaler le désert en beauté et pour le nomade c'est le bonheur absolu!
Ces étendues de sables et de dunes ondulantes sont pleines de poésie et de douceur.
Merci pour ce magnifique reportage qui a dû nécessiter au moins une nuit de bivouac pour assister au lever du soleil et prendre en photos une mer de sable tout en mouvement.
J'ai vraiment éprouvé de la nostalgie et je comprend que lorsqu'on a habité ou fréquenter le désert, on ne peux renoncer à sa contemplation!
Bonne continuation cher ami
Hamid
- 3. | jeudi, 30 septembre 2021
Non je n'ai pas dormi au désert, je suis parti à 4h 30 du mayin pour gagner la citadelle 10 mn avant le lever du soleil, c'était magique
Amitiés