OUARKA II
AÏN OUARKA
Aïn Ouarka est Située au milieu de la chaine des monts des Ksour à quelque 190 kms d'El bayadh
Les montagnes de djebel Chmarikh (1672m) et djebel Boulefred formant une cirque au centre
duquel s’étend un lac ou de ce qui en reste d'un lac et ce par la cupidité des hommes (voir première
partie) .Les sources chaudes prennent racine du versant Sud de djebel Chmarikh une montagne à pic
presque infranchissable.
Une de ces sources alimente en contre bas un bain thermal
On attribue certaines propriétés à ces sources à savoir le traitement des affections rhumatismales ,
les maladies de la peau et bien d'autres maladies
Le site de Aïn Ouarka offre une merveilleuse vue paysagère où se superposent des formations
rocheuses de différents coloris , on y trouve de beaux spécimens de cristaux de sel gemme très pure
qu'on extraie des entrailles de cette montagne, c'est un véritable eldorado pour les géologues
La flore est représentée surtout par les btoums (térébinthe) menacés eux aussi de disparition, des tamaris qui dépérissent à vue d'oeil suite aux activités
humaines et de la pollution qui prend des proportions alarmantes, par le passé la mascotte du site était l'écureuil de Barbarie qui a pratiquement disparu
tout comme les gazelles dorcas et bien d'autres animaux tous disparus
Le relief est façonné par la rudesse d’un climat marqué par l'absence des pluies ou du moins de leur irrégularité
Cette escapade ne fût pas de tout repos, au vu de la chaleur qui avoisinait les 41 degrés avec un ciel chargé de nuages menaçants, une atmosphère
lourde régnait sur les lieux assombrissant encore plus ce tableau
A l'heure qu'il est ce site court de grands risques comme en témoigne le deuxième lac qu'on dit très profond et qui s'est asséché en raison des
activités humaines idem pour l'autre lac pollué par les eaux usées
Aïn Ouarka se meurt dans l'indifférence générale
De retour et sous une chaleur suffocante je décidais de faire une petite pause dans un petit écrin de verdure garni par quelques
palmiers et de lauriers roses en fleurs , grande fut ma surprise en constatant que les troncs de ces palmiers étaient tout noirs
A t'-on voulu les brûler ?
Ce carnage touche aussi les sites des gravures rupestres de la région
Le même tableau sombre est en train de se produire à la sublime oasis de Nkheila agonisante elle aussi, oasis que décrivait
en d'autres temps Charles. Kleinknet en ces termes :
"... Nous l'avons beaucoup promené cette brave Fernande étonnée de decouvrir un bled Algérien vivant et fraternel ,
impressionnée par la beauté des ksour ... Nous avons pu sans mal lui faire partager notre enthousiasme pour la
lointaine et minuscule oasis inhabitée de Nkhila , perdue , immuable , dans la tranquillité silencieuse d'une vallée
de roches et de sable fin.
Avec ses quelques palmiers sauvages inondés de soleil, baignés par une source cachée sous les papyrus et les
capillaires, entourés d'une végétation luxuriante , cette émeraude, piquée dans une immensité ocre, aride, devait
ressembler au jardin de l'Eden, bercée par le bruissement des palmiers , le murmure de l'eau et le roucoulement des tourterelles.
Station privilégiée , respectée par le voyageur de passage , elle ne présentait aucune trace de bivouac ou de pollution,
Les empreintes de pas elles mêmes étaient effacées par le vent.
Comment ne pas évoquer Baudelaire, son Invitation au voyage où le monde s'endort dans une chaude lumière et où tout n'est
que ordre et beauté, luxe, calme et volupté.
Par Noureddine Toumi
Le mardi 31 mai 2021
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Photos prises le 29 mai 2021
LE CIRQUE DE AÏN OUARKA
Commentaires (3)
- 1. | mercredi, 02 juin 2021
- 2. | mercredi, 02 juin 2021
- 3. | mardi, 01 juin 2021
Cette suite de Aïn Ouarka est aussi magnifique sinon plus que la 1ère avec l'abondance d'eau, d'arbres et végétations. Les montagnes sont d'une grande beauté.
On est à nouveau devant des merveilles de la nature; un dont du ciel et à nouveau face aux absurdités humaines selon ce que tu vois et décrit!
Je pourrais presque répéter les mêmes lamentations que ce que j'ai écrit pour la 1ère partie hormis l'absence des conduites dégouts heureusement. Cependant je reviens juste sur ce que tu as dit à propos des "responsable" que tu as essayé d'alerter sur cette défiguration à la fois du patrimoine historique et de la nature et biodiversité. C'est une honte que "des responsables" soient si négligents et ne subir aucune réprimande ou sanction! Tant que les populations locales ne réalisent pas qu'il y va de leur avenir et celui de leurs enfants de s'approprier la sauvegarde de ces lieux, ça ne fera que de se dégrader de plus en plus! Espérons un sursaut, un déclic?
Merci cher ami et prudences aussi bien avec le soleil que les orages et les rocailles.
Porte toi bien.
Hamid
En effet les contrastes sont époustouflants
Dommage le ciel maussade ce jour la a terni un peu ces prises de vue
Qui dit photo dit lumière
Bien à vous