SURVIVANCE

 

 

SURVIVANCE

HOMMAGE A NOTRE FLORE

En passant j'ai jugé utile de vous faire partager mon poème préféré du grand Hugo

 Aux arbres

Arbres de la forêt, vous connaissez mon âme !
Au gré des envieux, la foule loue et blâme ;
Vous me connaissez, vous ! - vous m'avez vous souvent,
Seul dans vos profondeurs, regardant et rêvant.
Vous le savez, la pierre où court un scarabée,
Une humble goutte d'eau de fleur en fleur tombée,
Un nuage, un oiseau, m'occupent tout un jour.
La contemplation m'emplit le coeur d'amour.
Vous m'avez vu cent fois, dans la vallée obscure,
Avec ces mots que dit l'esprit à la nature,
Questionner tout bas vos rameaux palpitants,
Et du même regard poursuivre en même temps,
Pensif, le front baissé, l'oeil dans l'herbe profonde,
L'étude d'un atome et l'étude du monde.
Attentif à vos bruits qui parlent tous un peu,
Arbres, vous m'avez vu fuir l'homme et chercher Dieu !
Feuilles qui tressaillez à la pointe des branches,
Nids dont le vent au loin sème les plumes blanches,
Clairières, vallons verts, déserts sombres et doux,
Vous savez que je suis calme et pur comme vous.
Comme au ciel vos parfums, mon culte à Dieu s'élance,
Et je suis plein d'oubli comme vous de silence !
La haine sur mon nom répand en vain son fiel ;
Toujours, - je vous atteste, ô bois aimés du ciel !-
J'ai chassé loin de moi toute pensée amère,
Et mon cœur est encore tel que le fit ma mère !
Arbres de ces grands bois qui frissonnez toujours,
Je vous aime, et vous, lierre au seuil des autres sourds,
Ravins où l'on entend filtrer les sources vives,
Buissons que les oiseaux pillent, joyeux convives !
Quand je suis parmi vous, arbres de ces grands bois,
Dans tout ce qui m'entoure et me cache à la fois,
Dans votre solitude où je rentre en moi-même,
Je sens quelqu'un de grand qui m'écoute et qui m'aime !
Aussi, taillis sacrés où Dieu même apparaît,
Arbres religieux, chênes, mousses, forêt,
Forêt ! c'est dans votre ombre et dans votre mystère,
C'est sous votre branchage auguste et solitaire,
Que je veux abriter mon sépulcre ignoré,
Et que je veux dormir quand je m'endormirai.

                                        V. Hugo

 

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Photos prisees le 09 avril 2016

 

 


 

Commentaires (6)

Farbala -  Sur : SURVIVANCE
  • 1. Farbala - Sur : SURVIVANCE | lundi, 02 mai 2016
Bonsoir,
Meme si le sol est aride,le climat hostile à toute vie on voit la verdure jaillir
des galets,de sable,soubhana Allah.
Merci pour le partage.
Noureddine (webmestre Nostalgie)
  • 2. Noureddine (webmestre Nostalgie) | mardi, 19 avril 2016
Un grand périple à ce que je vois, chapeau bas
Dommage le printemps n'a pas été au rendez vous cette année tout comme l'hiver (du jamais vu)
Bienvenue dans la région - amitiés
yur -  Sur : SURVIVANCE
  • 3. yur - Sur : SURVIVANCE | mardi, 19 avril 2016
Bonjour l'ami
Merci pour cette invitation. Il y a quelques jours seulement, j'étais en visite dans cette région.
La nature n'a pas changé, toujours accueillante.
J'ai pu revisité Boussemghoune, Brésina et le ksar de Bent el Khess avec cette fois-ci, le village, le mausolée et la dune de sable de Sidi el Hadj eddine.
Mon grand bonjour à cette grande région!!
Noureddine (webmestre Nostalgie) -  Sur : SURVIVANCE
  • 4. Noureddine (webmestre Nostalgie) - Sur : SURVIVANCE | lundi, 18 avril 2016
Bonjour
Ce sont mes confidents; ils ne mentent pas, ils ne trichent pas, merci pour votre passage
Amitiés
Bruno -  Sur : SURVIVANCE
  • 5. Bruno - Sur : SURVIVANCE | dimanche, 17 avril 2016
Étonnant comme toute cette volonté de vivre ,des arbres,de ces fleurs ne s'expriment qu'avec beauté, et harmonie,admirable;
Georges -  SURVIVANCE
  • 6. Georges - SURVIVANCE | dimanche, 17 avril 2016
j’ai visionné votre dernier site c’est vrai on dirait que l’arbre marche sur la pointe des pieds et l’autre courbe
le dos ‘ il y a même un couple ,il n’y a que la nature pour faire de telles réalisations. les oliviers sauvages sont
magnifiques surtout celui qui a plusieurs siècles .

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