SUR LES PAS DE NOS ANCÊTRES
SUR LES TRACES DE NOS ANCÊTRES
SIDI MOHAMMED
Partie I
- Oued Zarzour
- El faraa (grand espace) a fait peau neuve, on a entrepris de jolis travaux sur cette grande place qui est le coeur battant de El Abiodh
et où est érigé le mausolée du saint sid Cheikh
PARTIE II
Oued Bermad
C''est un véritable Eden saharien où poussent d'immenses genets et jujubiers dans une immense dhaya (sorte de cuvette où viennent
s'engouffrer les eaux pluviales en période de pluie où lors de violents orages ) des montagnes ardues , arides et tourmentées
dominent cette immense dhaya , on peut distinguer au loin theniet el haddar (le col du bavard), le djebel Tismert tout comme plus loin le
majestueux et imposant Tameda
Bermad es un véritable délice au milieu de cette aridité, ce ravissant Eden saharien court hélas des risques au vu des détritus jetés sur ce
magnifique site et aire de repos pour le voyageur, sous un magnifique térébinthe où je comptais me reposer un peu grande fût ma surprise en
découvrant sous l'ombre de cet arbre séculaire plusieurs paires de chaussures usées sans compter d'autres saletés, je brûlerais ma main au feu
que ce n'est pas le fait des gens de la région, mais plutôt d'une horde sauvage venue des wilayas avoisinantes à savoir les gens de Djelfa et
surtout de Tiaret, gens qui commencent à squatter la région y trouvant "amane" et grands espaces, sans vous le cacher je n'ai aucune sympathie
pour ces gens, la route récente Tiaret / El bayadh est une véritable malédiction pour notre région, et je sais très bien de quoi j'en parle
Sur un poteau à haute tension j'ai eu la chair de poule en voyant une pauvre brebis accrochée sans vie de la manière la plus abjecte qui soit
...Pourquoi?
PARTIE III
Boutmet sidi Abdehakem: Un bel arbre au milieu de ces solitudes ardentes, pour cette fois je n'ai pu l'approcher de près, sous son ombrage
se reposaient deux chiens qui n'avaient pas l'air d'apprécier ma présence, aussi ais-je gardé une distance respectable en plus d'avoir oublier
ma kheyzrana (bâton de pèlerin) pour parer à toute agression de ces chiens qui semblaient très agressifs
Lala Marfoua : C est une gara (falaise) renfermant sur ses hauteurs un très vieux ksar en ruine qui dit-on date de l'époque des Beni-Ameur
PARTIE IV
Sidi Bahos el hadj
C'est une zaouia à quelques lieux de El bnoud (8 kms) , El bnoud a perdu son charme d'antan aussi je préfère de loin l'isolement et la
quiétude de la zaouia de sidi bahos El hadj qui ne compte qu'une seule famille, je suis arrivé vers midi, aucune âme qui vive n'était
visible, le thermomètre sur mon véhicule affichait les 42 degrês, il fallait coûte que coûte trouver un arbre pour s'abriter du soleil et de
la chaleur
A quelques lieues et au nord de El bnoud est visible le campement des braconniers du golfe près d'une gara en forme d'amphore,
et plus loin côté sud on distingue amoud El bnoud une magnifique gara que je n'ai pas eu le plaisir de voir de près en face du campement
les Qatari ont creusé un puits juste en face et à quelques 2 kilometres de leur campement pour s"attirer les faveurs des populations
locales
C'est à Garet sid Cheikh (environ de El bnoud) que le jeune si Mohammed des ouled sid Cheikh qui menacé par les colonnes Deligny
et Marguerite,.vint se réfugier et camper avec ses hommes, le général Deligny se porta dans cette direction avec dit on trois escadrons
de cavalerie régulière
Vers dix heures du matin, il arriva en vue du camp "ennemi." Gardant ses escadrons en réserve, il lança les goums à la charge et à leur
tête Kaddour ben Sahraoui agha de Frenda (Tiaret) Hum!!!
Guidé par la haine Kaddour ben Saahraoui allié à l'occupant piqua droit, l'oeil étincelant, sur la daïra du chef de l'insurrection.
. Mais Sidi Mohammed leur épargne la moitié du chemin : debout sur ses étriers, les burnous rejetés sur l'épaule droite, le fusil haut
il lance son cheval, une noble bêle, qui se précipite par bonds au-devant de là nuée roulante des assaillants.
Sidi Mohammed-, disons nous, avec la magnifique audace de ses vingt ans, avec la conscience de la force que lui donne, à lui, le chef
de la maison do Sid Cheikh, la puissance religieuse qui est attachée, depuis plus de trois siècles, au nom de son illustre et saint ancêtre,
avec la sombre colère que lui fait monter du coeur à la tête ce qu'il appelle la trahison de Kaddour-ben-Sahraoui, un marabout comme lui,
qui n'a pas honte de se faire l'auxiliaire des occupants, et d'inonder de ses cavaliers, vrais éperviers de carnage, une terre toute remplie du
souvenir du saint le plus vénéré du Sahara ; le jeune,et brillant marabout, bouillant de rage, et impatient de châtier le crime de son ennemi,
a pris la tête ;de la charge, et, suivi des Oulad Sidi-Ech-Cheikh, ses fidèles cavaliers, il fond impétueusement sur les assaillants, dont il abat
plusieurs de son fusil.
Mais c'est à lui personnellement qu'en a le marabout Kaddour ben Sahraoui ; il a soif de son sang ; son fils, Ben-El-Hadj-Kaddour, et le jeune
Ben-El Hadhri, l'aîné de l'agha-marabout de Frenda , sont à ses côtés, et veulent, comme lui, la vie de Sidi Mohammed-; ils
l'entourent et l'assaillent à la fois .
Le jeune Sidi Mohammed leur fait tête: il blesse Ben-El Hadhri, qui tourne autour de lui comme une bêle fauve; il ne peut recharger son arme, et ses
pistolets sont vides : c'est à coups de crosse de fusil qu'il se défend dès lors contre ces trois adversaires acharnés à sa perte : il les traite de
chiens fils de chiens, de traîtres à la cause sainte ;. il leur jette à la face toutes les injures, toutes, les malédictions.,
Son arme tourne au-dessus de leurs têtes comme tourne la meule du trépas;
La partie était trop inégale pour se prolonger davantage: une balle lui brise l'épaule ; une,autre le frappe à la tête; une troisième, tirée à bout
portant, lui traverse, la poitrine. Il tombe sanglant sous le ventre de son cheval; mais ses cavaliers parviennent à l'emporter, mortellement atteint,
hors du champ du combat ;,,,.
Sidi Mohammed ne mourut de ses blessures.que le 22 février 1865, c'est-à-dire dix-huit jours après cette grande bataille de El bnoud
Le poète et guerrier Mohamed Belkheir de la tribu des R'zeigat (El bayadh). ne tarit pas d'éloges à l'égard de sidi Mohammed
dans une autre bataille à El bnoud livrée par sidi Mohamed:
Ils vous ont brisé à El Beidha
comme des branches de palmier
Ô Burin! as-tu remarqué sidi Mohammed
le jour d'El bnoud,
vous y tombiez comme des mouches
Ô Burin! douze cavaliers t'en débusquèrent
rappelle toi ce que t'ont fait subir les cavaliers élégants,
sur le plateau de Gaâdet Ben Hattab
Alors sur ton méchant cheval,
couvert de boue et de sang,
tu fuyais et refermais
(sur toi) la porte
Tu buvais l'eau des sebkhas
Tu es passé par El khadhra,
mourant de soif , porté par tes hommes
Vous tombez lourdement sous le coup de nos glaives
rappelle-toi ce que t'ont fait subir les compagnons
Mohamed Belkheir
Par Noureddine Toumie
Le mercredi 09 septembre 2020
Photos prises le 06 septembre 2020
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