CHRISTOPHER Mc Candless
Christopher McCandless
Voyage au bout de la solitude
Christopher McCandless dit « Alexander Supertramp » (12 février 1968 – 18 août 1992) est un aventurier
américain, qui a fait l'objet du récit biographique Voyage au bout de la solitude (Into the Wild) de Jon
Krakauer sous le titre Into The Wild.
Christopher McCandless est le fils de Walt McCandless (né en 1936) et de Wilhelmina Johnson
(née en 1945). Son père est né à Greeley, dans le Colorado et devient ingénieur en physique ; d’un premier
mariage, il a quatre enfants puis se remarie en 1967.
Deux enfants (Christopher et Carine) naissent de ce second mariage. Il s’installe à Annandale, dans la baie de
Chesaeake
D’après Jon Krakauer, la personnalité de Chris McCandless était particulièrement complexe : il avait un sens aigu
de son domaine privé mais pouvait se montrer convivial ou extrêmement sociable ; il mesurait également les gens
à l’aide d’un code moral particulièrement rigoureux. Ses relations avec ses parents se détériorèrent le jour où il apprit les circonstances
dans lesquelles son père s’était séparé de sa première épouse (Walt McCandless eut un fils, Quinn, de sa première épouse quelque temps
après avoir épousé Wilhelmina Johnson).
Son esprit se tournait vers l'idéalisme et le panthéisme. Rejetant la société moderne de consommation, il avait un certain dégoût de
l'être humain qui le poussa à s'isoler. Jeune, il dévorait les livres de Henry David Thoreau, d'Emerson et de Jack London et partageait
les idées philosophiques de ces auteurs.
En 1986, Chris McCandless obtient son diplôme du lycée Woodson. À cette époque, il part pendant plusieurs semaines vers l’Arizona,
via la Virginie et le Texas. Il entre ensuite à l'université d'Emory.
Il obtient son diplôme d'université en 1990 et quitte sa famille peu après.
Selon ses parents, Chris avait toujours été un être motivé, un gagnant qui ne supportait pas d'abandonner un
projet qui lui tenait à cœur. Il avait donc une volonté de fer résistant à beaucoup d'épreuves. Têtu, il n'écoutait
pas beaucoup les remarques de ses proches qui lui faisaient remarquer son égocentrisme.
Quand Christopher avait 12 ans, son père et lui allèrent marcher dans les montagnes lors d'une de leurs habituelles
randonnées d'été.
Lorsqu'ils arrivèrent aux 3 000 mètres qui les séparaient de la vallée, tous deux remarquèrent que la suite du chemin
vers le sommet était dangereuse et escarpée. Walt décida alors qu'il était temps de redescendre, mais Chris ne voulait
pas et protesta. Il voulait continuer et marcher jusqu'en haut de la montagne. Son père finit par le faire descendre.
« S'il avait eu 14 ou 15 ans, je l'aurais laissé monter tout seul, explique Walt. Mais il était trop jeune. C'était toujours comme ça avec
Chris, on devait sans cesse le rattraper par le col de la chemise. » [réf. nécessaire]
Chris était en effet un grand sportif, troisième meilleur coureur de son État et de sa catégorie. Il adorait la course à pied, participant
à des cross et s'entraînant souvent. Ainsi devient-il l'entraîneur de l'équipe de cross country au lycée.
Ses camarades se souviennent sûrement encore des rudes entraînements que Chris leur faisait subir.
Il les égarait dans des rues inconnues et des quartiers peu fréquentables pour que, quand ils retrouvent le chemin, ils se donnent à fond.
Il était rusé et intelligent et s'en servait, pensant que la seule façon d'atteindre un but était le mental, l'esprit et la volonté.
Les aspirations de Chris pour la vie sauvage lui ont été inspirées par son grand-père, vivant à la campagne.
Ils s'adoraient et ne pouvaient se séparer.
Quand il arriva à l'université, où il eut d'ailleurs d'excellentes notes, il ne se liait pas d'amitié avec les autres étudiants, rejetait souvent ses anciens camarades et ne participait pas aux activités extra-scolaires de son université. Chris ne recevait pas beaucoup et ne sortait que très rarement de sa petite chambre minimaliste. Il préférait trouver le bonheur dans les livres de Thoreau, Tolstoï ou encore Jack London...
« Il était inévitable que Chris parte, raconte sa sœur. Personne n'aurait pu l'en empêcher. »[réf. nécessaire]
Après la remise des diplômes et l'anniversaire de son père, Chris partit. Il n'écrivit pas à sa famille, ne lui téléphona pas et ne la
prévint pas de ce voyage qu'il considérait comme l'aboutissement de quatre années de travail stupide. « Je pense que si Chris ne
m'écrivait pas c'était qu'il y avait une raison. Il vivait sa vie et en profitait, j'essayais de le comprendre et d'attendre son retour. »
Christopher McCandless quitte Atlanta en juillet 1990. Ses pérégrinations le mèneront tout au long du sud des États-Unis, à travers
la Géorgie, la Louisiane, le Texas, le Nouveau-Mexique, l'Arizona, la Californie, l'Oregon, le Montana puis, via le Canada, l'Alaska.
Detrital Wash est une rivière coulant en Arizona ; elle prend sa source dans les montagnes qui se trouvent au nord de Kingman et se
jette dans le fleuve Colorado, en face du lac Mead, proche de Las Vegas. Pendant l’été, la condensation peut provoquer des orages
transformant le lit asséché de la rivière en torrent boueux.
Chris McCandless atteint Detrital Wash le 6 juillet 1990. Il stationne sa voiture au fond du lit asséché
de la rivière mais se trouve brusquement chassé par un orage, qui lui laisse juste le temps de se réfugier
sur les berges, tandis que la voiture était noyée par l’eau.
Il abandonne le véhicule et poursuit sa route à pied.
La voiture fut découverte trois mois plus tard par un botaniste, qui en fit don à l’État.
Elle est encore utilisée.
Chris McCandless quitte Detrital Wash le 10 juillet 1990 et se rend dans la
Sierra Nevada, où il travaille dans un ranch avant de partir pour Arcata
(Californie). Il remonte la côte du Pacifique en direction de l’Oregon.
Le 10 août, il reçoit une amende pour avoir fait de l’auto-stop près de Willow
Creek : par inadvertance, il donne l’adresse de ses parents, qui reçurent
l’amende non payée à la fin du mois.
Chris McCandless redescend ensuite vers l’Arizona et parvint, le 28 octobre
1990, à Topock. Il explore la région de la rivière Colorado et entre au Mexique ;
arrêté tandis qu’il tente de rentrer aux États-Unis sans papiers d’identité, il passe
une nuit en prison le 18 janvier 1991.
Le 3 février 1991, il arrive à Los Angeles pour obtenir une nouvelle carte d’identité.
Pendant plusieurs semaines, il vit dans lesrues avec les clochards, les vagabonds et les ivrognes. En mai 1991, il s’installe à Bullhead City, où il trouve un emploi comme serveur chez McDonald's, qu’il quitte cependant au bout de trois semaines.
Il arrive plus tard au bord de la Salton Sea, océan miniature situé au sud de Las Vegas et créé par un accident technique survenu au cours des années 1960 (un canal du Colorado, ayant rompu ses digues, se déversa
pendant plusieurs mois dans la plaine Salton,noyant fermes et habitation : l’eau noya ainsi 1 000 kilomètres carrés de désert et créa une mer intérieure). Il y vécut pendant plusieurs semaines au milieu des vagabonds,
puis quitta la région pour San Diego puis pour l’Alaska.
En mars 1992, Chris McCandless arrive au Montana, à Carthage, où il travaille dans un ranch afin de faire des économies et de partir en Alaska.
Il quitte le Montana le 15 avril 1992 et arrive en Alaska 6 jours plus tard. Il est alors pris en auto-stop par Gaylord Stuckey, qui l’emmène
à Fairbanks où ils arrivent le 25 avril. Chris Mc Candless part alors vers le sud, en direction de la piste Stampede où il arrive deux
jours plus tard.
La piste Stampede a été tracée dans les années 1930 par un mineur nommé Earl Pilgrim
et conduit à des concessions d’antimoine,situées à 60 km de la ville de Healy.
La piste subsiste toujours, malgré l’abandon de la mine ; elle est exclue du parc national
Denali et traverse la rivière Teklanika.En 1961, elle fut partiellement transformée en
route : la compagnie Yukan, chargée de réaliser les travaux, acquit alors trois vieux
autobus hors d’usage qu’elle transforma en logement sommaire ; lorsque les travaux
furent arrêtés, deux des autobus furent rapatriés mais
l’un d’eux demeura sur place, à 40 km à l’ouest de Healy.
C’est dans cet autobus que Chris McCandless s’installe le 28 avril 1992 ; il y passe les cinq derniers
mois de sa vie (112 jours de surviedans une nature sauvage), se nourrissant essentiellement, outre
de petits animaux qu'il chassait à la carabine, de racines de pomme de terre sauvage
(Hedysarum alpinum) : il aurait par la suite consommé par erreur les graines d'une plante très proche
(Hedysarum mackenzii) ; toxiques, elles l’auraient empoisonné.Le 6 septembre 1992, Ken Thompson, Gordon Samuel et Ferdie Swanson se rendirent à l’autobus pour chasser l’élan ; ils y rencontrèrent
un jeune couple qui, alerté par l’odeur, se tenait à quelques mètres de l’autobus, effrayé. Ce fut Gordon Samuel qui passa la tête par une
fenêtre cassée et aperçut un sac de couchage d’où dépassait la tête de Chris McCandless.
Le corps fut ramené à Anchorage et autopsié ; le
coroner conclut à un décès par malnutrition.
Son corps fut incinéré et ses cendres remises à sa
famille, le 20 septembre 1992.
La sortie simultanée, en 2007, d'un film de fiction et
d'un documentaire consacrés au voyage de Chris
McCandless (Into the Wild, de Sean Penn et Call of the
Wild, de Ron Lamothe) a permis de mettre en lumière
le décalage entre l'histoire racontée par Jon Krakauer dans
son ouvrage – histoire dont s'est directement inspiré
Sean Penn – et la réalité factuelle. Il est ainsi apparu que,contrairement à ce que laissent entendre Krakauer et Penn, McCandless n'a jamais détruit ses pièces d'identité. Son portefeuille,intact, a en effet été retrouvé dans son sac à dos, qui fut découvert dans le bus de la piste Stampede parWill Forsberg, un trappeur habitant la région.
Le portefeuille contenait la carte de sécurité sociale de McCandless (alors que Penn montre McCandless détruisant cette carte au début de son film), ainsi que son certificat de naissance, son permis de conduire, des cartes de bibliothèques, une inscription sur les listes électorales et une carte de santé émise dans le Nevada.
Il contenait également 300 US$. Ces éléments, ignorés par Krakauer, jettent une lumière nouvelle sur l'aventure de McCandless :on peut en effet prudemment en déduire qu'il avait bien l'intention de retourner à la civilisation au terme de son séjour en pleine nature.
Certains estiment par conséquent que Krakauer a forcé le trait en faisant de McCandless un héros romantique en
rupture complète avec la société. Penn, quant à lui, peut se défendre en indiquant qu'il a fait œuvre de fiction en
s'inspirant d'une histoire vraie.
Dans la dernière édition de son livre, Krakauer a également suggéré qu'en fait, McCandless aurait pu être intoxiqué par des
semences de pomme de terre sauvage moisies. Cette thèse est également démontée par Ron Lamothe dans son documentaire
Call of the Wild.
Loin du point de vue idéaliste et romantique de beaucoup de lecteurs de Krakauer, certains habitants de l’Alaska portent un jugement très sévère sur cette aventure. Ainsi, le garde forestier du Parc d’Alaska, Peter Christian, souligne que McCandless était très insuffisamment préparé et ne possédait même pas une carte de la région ; il estime qu’il s’agit d’un véritable « suicide ».
Le jeune homme ne savait pas qu’il existait un bac manuel en fonction sur la rivière, à quelques centaines de
mètres de la Stampede trail, ainsi qu’un abri contenant des vivres de secours.
Judith Kleinfeld, dans un article publié dans le Anchorage Daily News, rapporte que « beaucoup d’habitants de l’Alaska ont réagi avec colère devant cette stupidité. "Il faut être un idiot complet", disent-ils, "pour mourir de faim en été à 30 km seulement de la route du parc" » [réf. nécessaire]. Curieusement, jusqu'à la sortie du documentaire Call of the Wild en 2007, personne n'avait jamais mentionné le fait que McCandless disposait bien d'une carte
routière, qui fut d'ailleurs remise par les autorités à ses parents en septembre 1992, avec d'autres objets lui appartenant.
Article Wikipédia
On finit par s’attacher à ce personnage fascinant qu’est Christopher McCandless.
Peut être par identification, n’y a-t-il pas en chacun de nous comme qui dirait une
blessure personnelle qui s’ignore et qui nous fasse faire ce que la raison refuse?
N’y a-t-il pas en chacun de nous un écho de cette mystérieuse quête qui nous trouble
et qui nous ronge parce qu’elle est indéfinissable, parce qu’elle est incompréhensible?
Et si le bonheur était ailleurs et pas ici, peut être même jamais accessible ? Christopher
McCandless, dont d’aucuns ont soupçonné de folie, nous interroge et nos mets face à
nos doutes, à nos regrets et aux limites que nous nous sommes imposées.
Avant la fin, il écrit : « J’ai eu une vie heureuse et en remercie le Seigneur. Adieu, et que
Dieu vous bénisse tous ! » . Pressé d’exister, tout le monde ne peut pas en dire autant.
Rubrique dédiée à une amie
Noureddine
Commentaires (4)
- 1. | vendredi, 19 décembre 2014
- 2. | dimanche, 24 novembre 2013
Appris par le journal que notre ministre des transports avait prédit que d'ici l'horizon 2025 notre pays comptera près de 35 millions de voitures , comme si c'était une marque de progrès à ses yeux ,
C'est triste oui vraiment triste d'entendre pareils raisonnements
Actuellement avec 4 millions de voitures notre pays détient la deuxième place en matière d'accidents dans le monde et qu'en sera t'il avec ces 35 millions de voitures
La réponse est connue...et qu'à cette cadence actuelle effarante d'importations de véhicules le parc ne sera pas de 35 millions mais pire
- 3. | dimanche, 24 novembre 2013
McCandless était un amoureux de la nature et s’est rebellé contre notre société , il avait une autre vision de notre monde et il a préféré partir.
les problèmes sont toujours là et ce sont aggravés, mais malheureusement pour nous il n’y a plus de McCandless.
Recevez toutes mes amitiés.
- 4. | mercredi, 20 novembre 2013
Personnage attachant, en effet !!
Et moi je penserais toujours que le bonheur n'est jamais trop loin ; il suffit de laisser en éveil ses facultés sensorielles et en y mettant son coeur surtout !! ... il est gagné...
Mais courir le monde n'est jamais perdu non plus, car y a pas mieux que les voyages qui forment l'esprit de l'individue
En tout cas ravie pour l'initiative que vs avez prise !!
Merci pour cette belle histoire