BREZINA

BREZINA

C'est au détour d'une masse rocheuse coupée par la route qu'apparaît Brezina dans toute sa splendeur avec ses
innombrables palmiers et comme toile de fond et tels des mirages apparaissent au loin les magnifiques gours de
Bent El-khass. hélas cette belle oasis jadis prisée par les touristes est laissée à l'abandon,quel mauvais sort on
t'a jeté pour devenir aussi laide , de terre battue tu étais faite: on t'a transformée en murs de béton ; tes beaux
palmiers jadis si fierset majestueux dans le ciel sont desséchés et meurent à petits feux .
Regardez ce qu'on a fait du magnifique Bordj sidi hamza ( 1857 ) : un dépotoir où sont déversées toutes les
pourritures de ce monde de plus en plus pourri de ton ancien ksar ne subsiste plus rien si ce n'est qu'il est envahi
par une jeunesse oisive.
Jadis très prisée des touristes du monde entier ; t'es devenue triste; j'ai toutes les peines du monde à te reconnaitre,
que pourrais-je faire pour toi sinon te pleurer.
Pourtant tout est réuni pour faire de ce haut lieu l'un des meilleurs sites touristiques d’Algérie à savoir :

Géographie : porte vers le grand sud
Climat : très doux l'hiver ( attirance des touristes , quoi que étant opposé au tourisme de masse)
Djenanes et palmeraie
Le grand barrage de larouia
la grotte de Brézina
Khneg larouia
Le vieux ksar qu'on peut encore sauver s'il y a écoute
La proximité de « Ksar bent el khass ainsi que « gorr bent el khass »
La proximité de la belle palmeraie de Sid el hadj eddine
Les magnifiques pierres de Sid el hadj eddine
Les dunes de sable .

Moi sincèrement je ne reconnais plus Brezina et là je tire la sonnette d'alarme avant que ne survienne l'irréparable et à chaque fois que je la revois je ressens une immense tristesse " quel gâchis"

                                                                                   Toumi Noureddine

APERÇU HISTORIQUE
Brezina vers l’année 1840 lors d'une expédition de troupes françaises 

Ce ksar est bâti en pisé, et renferme une cinquantaine de masures dans une enceinte assez irrégulière et munie
d'un petit fossé. Il est situé à l'extrémité de l'oasis que protègent des autre-; côtés trois forts à lours crénelées :
le principal de ces forts est le Bordj-Sidi-Kaddour. Douze ou quinze mille palmiers, dont les dattes ne mûrissent
qu'à moitié, si l'on excepte les dattes précoces, el ferrana, qui sont excellentes, de nombreux jardins, séparés par
de petits murs de clôture en pisé, et plantés d'arbres fruitiers de toutes espèces.
Des puits à bascule, abondants, peu profonds, fournissent une eau excellente.
Les irrigations sont facilitées au moyen de petits réservoirs où l'on élève l'eau pour la distribuer ensuite dans
des rigoles.
Brezina est située à (!() kil.. en ligne droite, au N. K. d'Kl-Abiod-Sidi-Cheikh. C'est un village de cent cinquante
maisons à peu près, entouré d'un mauvais mur d'enceinte en pisé, crénelé, ouvert par une seule porte.
Au centre est une petite place où se tiennent les marchés; il a une mosquée avec un minaret, et des écoles pour les
enfants; la justice y est confiée à un kadi.

lln'y a point de sources dans l'intérieur ; on va s'approvisionner d'eau aux puits qui arrosent les jardins potagers
et les vergers extérieurs , ou dans l'Oued Brizina.Quelques dattiers sont semés ça et là dans l'ensemble des jardins.
L'industrie de Brizina est la même que celle de tous les K'sour du Sahara : de mauvais armuriers y raccommodent
les fusils ; des forgerons y font des clous, des fers à cheval et des pioches. Ils tirent leurs fers des Beni Mzab.
Quelques-uns fabriquent de la poudre assez bonne, et dont ils reconnaissent, disent-ils, la qualité quand, après en
avoir fait enflammer une pincée dans le creux de la main, elle n'y laisse ni traces très-sensibles, ni brûlure.

Le soufre qu'ils emploient à cette fabrication leur vient des Beni Mzab, et ils se fournissent de salpêtre dans les
anfractuosités d'une montagne située à une demi-lieue du village et appelée ghirane el Baroud (les cavernes de la poudre).L'occupation principale des hommes est le jardinage; cependant ils ne récoltent que très-peu de céréales
et vont, à la suite des tribus arabes, en acheter dans le 'fell. Les femmes tissent des vêtements de laine.
Le cheikh de Brizina se nomme Moh'ammed Ben K'addour ; il gouverne à l'aide d'une djema

 Un Arabe de Brezina, lors de l'expédition du colonel géry en avril et mai 1845, , a
donné l'exemple d'un dévouement sublime, dont la colonne expéditionnaire tout entière fut témoin
Brezina vierge encore du contact de l'étranger, se reposait a l'ombre de ses palmiers, confiante dans la protection de Dieu et de son
infranchissable barrière, quand tout à coup la nouvelle de l'arrivée des enfants de la puissance, c'est ainsi qu'on
a surnommé nos soldats dans le désert, vint jeter la terreur au milieu de ses paisibles habitants.
Chacun veut fuir et emporter ce qu'il a de plus précieux ; mais le temps presse ; déjà s'élève et grandit à l'horizon
le nuage de poussière soulevé par l'armée ennemie. Au milieu de l'épouvante générale, un homme s'offre pour se
dévouer au salut de ses compatriotes. Il sort de la ville, et s'avance au- devant de la petite armée française.

Admis en la présence du chef, il se présente comme un humble regab, émissaire; il parle des bonnes dispositions
de ses frères, qui n'attendent que l'arrivée des troupes pour faire leur soumission; puis il offre de guider la colonne
dans les défilés inextricables d'El-Arouîa. On accepte ses services, et sans craindre la mort certaine qui le menace,
il entraîne toute la colonne dans une direction opposée. Le regab expie sa trahison ; mais, heureux du succès de
son dévouement, il meurt en répétant : «Ils n'arriveront pas aujourd'hui, et mes frères auront le temps de mettre
leur vie, leur fortune en sûreté. »il était trop tard ; en effet quand la colonne atteignit Brezina le lendemain
30 avril la ville était déserte

                                                                                  LE KSAR VU AVEC MON APPAREIL PHOTO

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