CITADELLE DU CHEIKH...

 

 

CITADELLE

KALAAT CHEIKH BOUAMAMA

 

C'est l'un des plus beaux ksar de cette belle région du mont des ksour, j'étais surtout frappé par la propreté de ce ksar, l'approche de la population est des plus agréables 
Le vieux ksar est Bâti sur la rive gauche de l’oued Mograr, au pied d'une colline rocheuse,  construit en toub (pisé), le ksar est actuellement en ruines et abandonné 

Moghrar Tahtani est distante de quelques 56 kms  de Aïn Sefra, le ksar de Mograr tahtani a des origines très anciennes. On raconte que sa création fut l’œuvre de deux Musulmans.
Ceux-ci enchantés par la beauté du site avec sa source et ses jardins, s’y installèrent à leur retour de la Mecque, après avoir payé une redevance aux Béni Ameur, qui étaient les premiers occupants.

L'’oued Mograr prend une direction Nord-Sud et traverse une gorge étroite avant de se jeter dans l’oued Namous, qui se perd dans le grand Erg occidental.
Kalaat cheikh Bouamama (Mograr tahtani) 
est entouré de collines rocheuses (gaadates  ) nues, qui ne présentent pour toute végétation que quelques touffes de remth (saligne noire).et de rares rosiers
au loin, on aperçoit le Djebel Zarif, et le Djebel Taouzamt. En somme, en dehors du lit de l’oued et de ses environs immédiats, l’aspect du pays est semi désertique. Le climat est chaud et sec. Les pluies sont rares, excepté à l’automne et au printemps. , A l'entrée de Mograr on est frappé par la beauté du site , le paysage change d'aspect , les premiers palmiers apparaissent, d’abord espacés, puis de plus en plus nombreux. On distingue les jardins à proximité de l’oued , enfin, la vallée s’élargit un peu et le village se dessine en bordure de la palmeraie. 

Le cheikh Bouamama (l'homme au turban) est né à Mograr Tahtani actuellement appelé "Kalaat chekh Bouamama" à savoir la citadelle de cheikh Bouamama, cet homme a marqué de son empreinte l'insurrection de ce qu'on appelait le sud Oranais , lorsqu'en 1880 Si Hamza et Si Ben Dine qui avaient combattu l'occupant français depuis 1864 apportèrent leur soumission ainsi que celle des ouled sid Cheikh surgit le cheikh Bouamama et qui déclara la guerre sainte contre l'occupant français, suivi de quelques chaamba dissidents (grande tribu arabe du sud) et qui lui restèrent fidèles jusqu'à sa mort , l'homme au turban surgit brusquement au désert en 1881 , rallia quelques membres des Ouled sid Cheikh et prêcha la révolte , à son appel tout le sud se souleva et l'insurrection commença avec l'assassinat du lieutenant Weinbrenner à Rheb wilaya d' El Bayadh  , on notera aussi les combats menés par le cheikh à Tazina et Chellala face aux troupes du clonel Innocenti 
Harcelé sans cesse par les troupes coloniales revigorées surtout par l'arrivée du chemin de fer qui leur sera d'in grand en apport , le cheikh se retira au Gourara sans renoncer à la lutte armée et n'hésitait pas à razzier les tribus soumises à la France et attaquant convois et troupes se permettant même des incursions jusqu'aux limites du tell (Frenda -Tiaret - El kheither )

Par la suite le cheikh séjournera à Figuig et ensuite au grand Erg aux environs de El bnoud (El bayadh)
On doit ces paroles au  cheikh : "Si un jour vous passez devant ma tombe et que vous entendez le crépitement des balles , sachez que je suis toujours en guerre contre la France"

 

                                                                                                                      Par Noureddine Toumi
                                                                                                                               Le vendredi 28 juillet 2023

 

 

 

 

Photos prises le 10 juin 2023
Le présent album comprend 103 photos au format Ultra Grand Angle
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kalaat cheikh Bouamama vue avec mon appareil photo

 

 

 

 

 

Commentaires (1)

René -  Sur : CITADELLE DU CHEIKH...
  • 1. René - Sur : CITADELLE DU CHEIKH... | dimanche, 20 août 2023
De la citadelle du cheikh Bouamama et de l'oasis, se dégagent une grande sérénité et des contrastes saisissants.
J'y retrouve des images du Djebel Amour austère et rude, mais dépourvu de palmeraies..L'engagement patriotique du cheikh en 1880 est remarquable avec sa victoire à Tazina.Votre regard posé sur les lieux et les choses les transfigure et leur donne une poésie émouvante
Merci encore.

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