PARADIS DES EAUX II

DE THENIET TMAR A LAROUIA

THENIET TMAR ( Défilé des dattes )

  Theniet Tmar (défilé des dattes)  en ce jour d'été un orage s'est formé provoquant la crue soudaine de l''oued
  Ce fut un spectacle des plus beaux à voir , l'atmosphère était des plus saines je restais de longs moment devant ce décor
  splendide, de suite m'est arrivé à l'esprit la mésaventure d'une caravane chargée de dattes venant du Gourara (grand sud),
  c'était par un même jour de pluie
  cette caravane fut obligée d'abandonner fout son chargement de dattes. Le dédié, devenu glissant à la suite de pluies, ne put jamais
  être franchi par les dromadaires : ils s'abattaient, incapables d'avancer sur ces séries de dalles. Il fallut les décharger, puis attendre,
  campé dans le bas, que le mauvais temps eût pris fin.
  Ce n'est que quelques jours plus tard seulement que la caravane put continuer sa route.et c'est depuis ce temps que cet endroit prit
  l'appellation de Theniet Tmar (le col ou défilé des dattes)
  On rapporte aussi qu'en ces temps révolus une caravane des Ouled Moumen, (tribu dont je suis issu) n'ayant pu passer par
  l'oued Cheria, qui était occupé par leurs ennemis, pratiqua cette tranchée à travers la montagne.
Quelques oliviers sauvages sont visibles aux pieds de ce défilé contournées de murailles de pierres apportant ombre et réconfort à tout voyageur fatigué ou égaré. Ces arbres en ces
époques reculées étaient vénérés et considérés comme des saints, on ne sait quel saint homme s'est arrêté sous leur ombrage
C'est cette vénération qui a permis à ces oliviers sauvages de traverser des siècles, car le nomade est lui aussi destructeur de son milieu, toujours en mouvement il détruit tout sur son passage, peu lui importe les dégâts occasionnés à ce milieu si fragile, il sera déjà loin demain
Le défilé de Theniet Tmar est très difficile d'accès et très escarpé, le décor est grandiose sous les yeux ! A gauche, à droite, les murailles à pic, de hautes falaises; devant soi la montagne, fendue comme par quelque gigantesque cataclysme, quelques térébinthes poussent au milieu des anfractuosités rocheuses, on trouve aussi du genêt , du remth, c'est aussi l'endroit de prédilection du dhab (fouette queue) , malheureusement il se fait rare en raison du braconnage

KHENEG LAROUIA

« Kheneg el Arouia », prétendent les gens du pays; et ils narrent qu'un mouflon, serré de près par des chasseurs, parvint, d'un bond désespéré par-dessus l'immense kheneg béant, à échapper à ses poursuivants , ce kheneg est une coupure étroite entre deux immenses rochers dont les parois s'élèvent à plus à plus de 50 mètres c'est là qu'a été érigé la digue du barrage de Brezina , le visiteur est ébloui et ébahi par toute cette eau en plein désert, à mes yeux ce barrage reste l'un des plus beaux barrages d'Algérie, malheureusement son installation a eu un impact négatif sur l'ecosystème en aval vu que les eau ont été bloquées, un impact qui a touché quelques agriculteurs qui cultivaient quelques arpents de terre qui longent l'oued tributaire des eaux pluviales de l'oued saggar   

Autres faits rapportés : Un Arabe de Brezina distante de quelques 8 kilometres de Larouia, lors de l'expédition du colonel Géry commandant
de la  garnison d'El bayadh, en avril et mai 1845,  a donné l'exemple d'un dévouement sublime, dont la colonne expéditionnaire tout entière fut témoin. Brezina, vierge encore du contact de l'étranger, se reposait à l'ombre de ses palmiers, confiante dans la protection de Dieu et de son infranchissable barrière, quand tout à coup la nouvelle de l'arrivée des enfants de la puissance, c'est ainsi qu'on surnommait les soldats de l'occupant, vint jeter la terreur au milieu de ses paisibles habitants. Chacun veut fuir et emporter ce qu'il a de plus précieux: mais le temps presse; déjà s'élève et grandit à l'horizon le nuage de poussière soulevé par l'armée ennemie.. Au milieu de l'épouvante générale, un homme s'offre pour se dévouer au salut de ses compatriotes. Il sort de la ville, et s'avance au-devant de la petite armée française. Admis en la présence du chef, il se présente comme un humble regab (émissaire); il parle des bonnes dispositions de ses frères, qui n'attendent que l'arrivée des troupes pour faire leur soumission; puis il offre de guider la colonne dans les défilés inextricables de-Larouïa. On accepte ses services, et, sans craindre la mort certaine qui le menace, il entraine toute la colonne dans une direction opposée.
Le regab expie sa trahison ; mais, heureux du succès de son dévouement, il meurt en répétant : « Ils n'arriveront pas aujourd'hui, et mes frères auront le temps de mettre leur vie et ' leur fortune en sûreté. » Il était trop tard, en effet; quand la colonne atteignit Brezina, le lendemain 30 avril, la ville était déserte

En 1864, les tribus insurgées de cette région s'étant réfugiées dans Ghar el Baroud (grotte de la poudre), à quelques 03 kilomètres de Larouia, la colonne Deligny ne put les en déloger qu'en les enfumant

Par Noureddine Toumo

Le dimanche 06 juillet 2025

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 Photos prises le 30 juin et 02 et 04  juillet 2025
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LAROUIA - THENIET TMAR