DE THENIET TMAR A KOUMACHE

 

 

DE THENIET TMAR A KOUMACHE

LA HAUT

 

Encaissé, sauvage, encombré de Genets et de btoums (térévinthe), avec quelques ghdirs (marre d'eau) ça et là, laissée par la dernière crue. 
Le pays énormément rocheux, se creuse, s’étage, s’ouvre démesurément. Des blocs de rochers énormes se dressent en des positions curieuses, les uns
pareils à de gigantesques menhirs, d'autres tournés vers le ciel comme prêts à décoller

Au sortir des défilés pittoresques de Theniet tmar par une gorge taillée dans le roc, l'horizon s'ouvre devant nous à perte de vue, nous pénétrons  dans un
i
mmense  plaine garnie de genets et surtout de remth et qui débouche sur la plaine de Koumache. Cette plaine mamelonnée est coupée par l'oued Kerakiz, 
La solitude qui s'étend devant nous n'est troublée que par le vol du traquet du désert , un petit passereau au plumage noir , la tête et la queue sont d'un
blanc laiteux, à Koumache j'ai pris pour habitude de préparer mon thé sous une belle sedra (jujubier sauvage) à ma vue cet oiseau vient souvent autour
de moi en quête d'une mie de pain , cet oiseau n'est pas du tout farouche quelques fois il pénètre même à l'intérieur de mon véhicule

A propos de cette sedra (jujubier) que je croyais morte; ça a été un véritable choc pour moi , car l'année dernière et l'année d'avant ces feuilles n'avaient
pas poussé, mais voilà à ma grande surprise de voir que ses feuilles avaient poussé cette année, ne dit-on pas que le phénix renaît toujours de ses cendres,
C'était un véritable symbole pour moi de résilience , de renouveau et d'espoir que de voir ce bel arbre reprendre vie

Ici le silence est complet: c'est l'image du Sahara, autrefois appelé "Bled El khaouf" (le pays de la peur), et je comprenons l'angoisse du voyageur perdu
dans ces immenses solitudes, sans compter les pillards du désert qui n'hésitaient pas à s'attaquer au caravanes

Un immense massif rocheux coupe Theniet Tmar de Koumache , la distance qui les sépare est d'à peine deux kilomètres, d'énormes dunes viennent mourir
jusqu'au sommet de ce massif , la vue d'en haut est spectaculaire, on distingue au loin djebel Ben Laghouati qui fait face au djebel de THeniet Tmar plus loin
c'est djebel Leguebar, ce nom est souvent appliqué à  divers djebels de la région au formes d'un tombeau arabe, bien d'autres massifs montagneux sont visibles
au loin 

Ici les vipères à cornes sont nombreuses m'a t'on appris mais dans toutes mes sorties je n'ai jamais croisé ce dangereux reptile , les cavités rocheuses ici sont
un habitat idéal pour ce reptile dont la morsure est mortelle , cavités qui autrefois servaient aussi de refuge aux hommes du néolithique comme en témoigne
quelques tumulus rencontrés au hasard de mes longues marches, j'imagine bien ces chasseurs cueilleurs déambulant avec aisance au milieu de ces rochers
poursuivant un quelconque gibier il y a de cela 8000 ans

En escaladant le massif de Thenit Tmar, je caressais l'espoir de croiser ce reptile , j'espérais surtout ne pas connaitre le même sort que celui de ces dromadaires
qui ont glissé sur ces immenses dalles de pierres (voir rubrique précédente), la montée est très difficile et très escarpée, c'est surtout la descente où l'on court plus
de risques et le moindre faux pas serait fatal 
Ce n'est qu'aux dernières lueurs du jour que je quittais avec regret les lieux l'esprit apaisé et l'âme sereine 

Par Noureddine Toumo
                     Le dimanche 18 juillet 2025

Cliquer sur la touche f 11 de votre clavier pour voir le diaporama en plein écran
Photos prises le 10 et 16  juillet 2025
                            Le présent diaporama comprend 134 photos au format UGA
NB/ Branchez vos enceintes acoustiques pour écouter la musique d'accompagnement
Si la musique ne démarre pas automatiquement, cliquez sur PLAY du lecteur ci-dessous

 

DE THENIET TMAR A KOUMACHE

 

 

 

 

 
 

 

SUR LES HAUTEURS DE THENIET TMAR

Petite séquence vidéo
Les prises de vue avec mon reflex nécessitent un stabilisateur externe hors de portée de ma bourse

 

Ajouter un commentaire