NOMADES II



mettais le cap vers le plein sud laissant encore cette petite oasis assoupie au milieu de ses jardins et de sa palmeraie, j’ouvris grandes les fenêtres de mon véhicule, à la sortie du village un vieil homme venu faire ses achats dans le village faisait de l'auto stop pour rejoindre son campement dix kilomètres plus loin, tout comme moi il était en rage car juste à quelques kms de Sid el adj Eddine les émirs braconniers sont de retour après une accalmie qui n'a duré que trois mois, sans compter nos va nus pieds qui devenus riches par je ne sais quel miracle roulent en 4/4 et s'addonnent eux aussi au massacre de ce qui reste de notre faune, plus loin m'apprit mon passager une compagnie Américaine est à pied d'oeuvre pour mettre en valeur quelques lopins de terre "dixit les décideurs", Mr Belhabaji était en colère en voyant ces machines endiablées détruire tout sur leur passage il ne pouvait contenir ses larmes à voir ce massacre et en voyant de grands genêts détruits, si Belhadaji Larbi est inquiet comme beaucoup d'autres nomades de la probable destruction des sols qui sont d'éxéllents pacages dans ces dhayat et qui ne devraient jamais être labourés ce qui pourrait avoir un effet devastateur sur la flore saharienne la seule capable à freiner l'avancée des sables, il était aussi inquiet pour son maigre cheptel dont dépend sa sa survie et celle de sa famille avec cette destruction des sols , trouvant une oreille attentive Si Larbi décida de m'accompagner jusqu'à des gour inconnus pour moi et qu'il connaissait très bien, une pluie bienfaisante était tombée quinze jours auparavant sur les lieux où je viens souvent, sur une petite marre à sec a pris forme une végétation luxuriante, je gouttais avec déliceces instants magiques, ce Sahara était tout à moi, bonheur égoïste diront beaucoup tant pis c’est de cette façon que j’aime mon désert, je gambadais longtemps insouciant à travers des ensembles dunaires,LE PETIT PRINCE
Étrange apparition que celle de ce « petit prince » dans cet immense décor de sable, ses dromadaires étaient assez loins aussi prit il congé de moi, je restais un long moment à suivre sa silhouette jusqu’à ce qu’elle ne devienne qu’une petite tache dans cet océan houleux de dunes
Je profite pour vous relater l'affaire du lieutenantLe lieutenant Weinbrenner avait été chargé d’arrêter deux « indigènes » dangereux, partisans du cheikh Bouamama et de faire prendre la tente du mokadem

A CALVI

(…)
A Calvi exilé,
Quand agiras-tu Créateur,
Sauveur des naufragés entre deux océans ?
J’étouffe et veux fuir du pays des roumis chez les musulmans.
Les hommes d’épée et moi-même défendons l’exilé.
Je te sollicité, o Dieu, délivre-nous à l’instant de l’oppression…
Maître ne me laisse pas, sois ému par l’exilé aux cheveux blancs ;
ne m’abandonne pas à l’ennemi ;
protège-moi, garde-moi arabe.
(…)
Maître ! en ce pays d’exil
j’étouffe et perds patience ;
de moi, sans raison, tu t’éloignes,
ni vengeur, ni sensible aux reproches.
Si nous sommes encore amis,
viens comme naguère, jaloux me défendre.
Epuise pour moi ta jument,
suis les traces de l’honneur.
Tes enfants, groupe de cavaliers,
montant des étalons choisis, surgissent des crêtes.
Sois loué, Dieu !
Ici la vie est dure,et des mers aux montagnes d’eau,
Inaccessibles : l’une disparaît, l’autre émerge,
secouées par les bateaux.
Dieu ! Libère le prisonnier du roumi en armes,
par la grâce du Prophète et des compagnons,
par la grâce de l’Imam prédicant, maître du grand jihad.
Par: Mohamed Belkheir (traduit par Boualem Bessaih
le présent album comporte 57 photos
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Commentaires (7)
- 1. | mardi, 13 août 2024
- 2. | dimanche, 18 septembre 2016
mais j’ai eu le plaisir de voir la photo du nomade véritable représentant des bédouins quel beau visage buriné par le soleil du
sahara , la photo en couleur du petit prince est très bien mais je préfère celle en noir et blanc elle est plus réaliste elle est
criante de vérité , on devine que ce jeune homme a quelques choses à dire son visage est expressif. merci pour cette belle
ballade.comment vont vos enfants Bahidja et Karim?
amitiés
georges
- 3. | samedi, 17 septembre 2016
Espérons que les cités urbaines, en pleine extension ne mangent pas trop de désert, et surtout le respectent en évitant de le polluer! Ajouter à cela les prédateurs de la faune, sans vergogne....
Bonne continuation de vos escapades, qui toujours nous émerveillent!
Bien amicalement.
Jean.
- 4. | samedi, 17 septembre 2016
- 5. | vendredi, 16 septembre 2016
@Mijo
Je pense sincerement que la messe est dite à moins d'un miracle divin, j'ai bien éssayé par des sondages , rares les échos que je recevais
J'ose esperer n'être plus de ce monde quand ces lieux tant aimés seront détruits, leur disparition c'est en quelque sorte la mienne aussi
Ah le petit prince et le cheikh m'ont beaucoup marqué
Merci l'amie
- 6. | vendredi, 16 septembre 2016
J'ai lu ce que vous racontez au sujet de la destruction de ces lieux mythiques. C'est désolant. Comment peux-t'on abimer ainsi ce qui a toujours existé ?
J'ai bien aimé vos photos, en particulier le petit Prince et le Cheik.
Continuez, peut-être pourrez-vous réussir à faire bouger les choses dans le bon sens.... :o)
Amicalement,
Mijo
- 7. | vendredi, 16 septembre 2016
Les panoramas remarquables des zones désertiques et des campements où vivent Si Bouamama et Si Larbi enflamment l'imaginaire. Splendides portraits aussi..
Bien cordialement et merci encore.