SIDI BOUAMAMA
SIDI BOUAMAMA
« CHEIKH BOUAMAMA »
Le soulèvement du Cheikh Bouamama
"Le cheikh Bouamama Ben Larbi Ben Tedj est issu de la famille des Ouled Sidi Cheikh, des Ghraba.
C'était un chef de Zaouia, très pieux de la confrérie des Kadiria"(...)En égard à sa gentillesse et sa piété sa
réputation se répandit parmi les tribus et ses fidèles étaient très nombreux, ce qui troubla les autorités françaises
représentées par les bureaux arabes"(...)
"Les autorités françaises interdirent aux populations de rendre visite à cette Zaouia et rapprochèrent la surveillance
autour de sa personne ce qui énerva le Cheikh Bouamama. Il se dirigea à El Bayadh pour se plaindre(...). Il planifiait
avec ses fidèles une insurrection. Il leur demanda alors de ramasser armes et munitions et de se préparer au Djihad ."
L'ouverture des hostilités
Il ouvrit les hostilités contre les troupes françaises le 22 avril 1881. Les Moudjahidin commencèrent par tuer l'adjoint
au chef du bureau arabe Weinbrenner et attaquèrent les fermes des colons et détruisirent les unités de production et
les institutions économiques françaises.
L'appel à la guerre sainte (Djihad) de Bouamama
"A nos Frères des tribus de Chaambas et particulièrement leurs notables et chefs, tribus par tribus, sans distinction ;
Que Dieu vous donne la sagesse et vousaide pour faire du bien et le Djihad : que le Salut de Dieu soit sur vous.
Je vous annonce et vous apprend que nous désirons vous rencontrer pour discuter au sujet du Djihad. L'appel du
Djihad est un acte de piété tel qu'ordonné par Dieu et par son prophète Mahomet que le salut et la paix soit sur lui.
Par ordre des gens de Dieu, que celui qui réponde par l'affirmative nous retrouve à Hliat. Tel est notre vœu pieux et
notre sermon sincère. Nous ne désirons pas rencontrer ceux qui sont contraires à cet appel au Djihad."
La bataille de Frenda
"Le cheikh Bouamama engagea différentes batailles contre les troupes françaises et leur infligea une lourde défaite
dans la bataille de Frenda ce qui poussa l'ennemi à se retire à Ain Sefra. Il y a eut également la grande bataille de
Chellala et combats prirent de l'envergure."
La bataille de Chellala (Source musée du Djihad Alger)
Les combats eurent lieu aussi dans les régions de Tiaret, Saida et Ain Salah. Les autorités colonialistes ramenèrent
alors de grands renforts avec l'artillerie lourde pour contrer les troupes de Bouamama
Le refus de négociations et l'exil au Maroc
Les autorités françaises lui proposèrent alors des négociations de paix, mais il refusa et continua à harceler les troupes
ennemies jusqu'en 1883, année au cours de laquelle ses fidèles déposèrent les armes(...)
Le Cheikh Bouamama s'exila au Maroc où il installa sa Zaouia et trouva la mort en 1909"
Mr Boualem Bessaieh dans son ouvrage "Etendard interdit" Edition Sindbad Année 1976 et préfacé par J. Berque livre
son témoignage en ces termes :
De l'étincelle à la traînée de poudre...
Tout commença le 22 avril 1881. Le chef du bureau arabe d'El Bayadh, le lieutenant Weinbrenner, fut assassiné alors
qu'il tentait de capturer les émissaires de Bouamama, de plus en plus nombreux et forts actifs. La nouvelle fut vite
connue et donna le signal d'une révolte "plus étendue et plus meurtrière que les précédentes"
Du témoignage de Charles-Robert Ageron, dans son ouvrage" Les Algériens musulmans et la France" écrit" :
"On connaît les épisodes essentiels de ce qu'on appelé essentiels de ce qu'on appelle, non sans quelque impropriété ,
l'insurrection du Sud Oranais. Les bandes insurgées de Bouamama résistèrent le 10 mai au premier choc de nos troupes
puis, glissant à travers nos colonnes, pénétrèrent dans la région de Tiaret, Frenda et Saida, portant le pillage, l'incendie
et le meurtre aussi bien parmi les indigènes que sur les chantiers européens d'exploitation d'alpha; elles réussirent à
regagner le Sud avant de reparaître dans les mêmes régions, aidés de contingents de Harrar Cheraga en juillet 1881
pour disparaître à nouveau. A l'automne, les bandes furent rejetées en territoires marocain d'où elles procèdent
d'ailleurs à de nouvelles incursions, et cela jusqu'en mai 1883"
Sidi Bouamama vu par la puissance coloniale
Les événements de la Tunisie, ceux dont l'Algérie est le théâtre depuis le mois D'avril dernier, ceux qui se préparent
offrent un intérêt palpitant.
Le monde musulman s'agite, nous menace, l'Europe a ses regards tournés vers la France. Bientôt les orateurs de nos
deux parlements auront à traiter de graves sujets. La lutte va s'engager dans des contrées sahariennes, dépourvues
d'eau, où le succès dépend beaucoup plus de la rapidité des mouvements que de la supériorité des armes.
Un sentiment de vive curiosité s'empare des esprits. On se demande comment va manœuvrer notre armée pour
atteindre un ennemi agile dont la fuite est aussi soudaine et précipitée que celle de l'antilope ; on se demande quelles
mesures seront prises, une fois la répression effectuée pour assurer une tranquillité durable sur les points éloignés de
nos grands centres, là où la présence de nos soldats ne saurait se prolonger indéfiniment.
En présence de ce grand mouvement des esprits, de cette curiosité universelle, il m'a
semblé opportun de me livrer à une étude raisonnée sur les causes
permanentes qui provoquent et entretiennent l'agitation en Algérie, aussi bien dans
le Tell que dans le Sud, ainsi que sur les moyens qui seraient propres à ramener le
calme et la sécurité
dans notre colonie à l'abri des incursions des nomades.
Les causes de l'agitation dont je parle sont multiples. Il en est auxquelles nous ne
pouvons rien, parce qu'elles sont la conséquence naturelle de la conquête d'abord ,
ensuite de l'extension de notre colonisation, œuvre à laquelle nous ne saurionsrenoncer.
De celles-ci, je ne me suis point occupé.
Mais j'ai cru utile de signaler quelques-unes de celles qu'il est en notre pouvoir
de faire disparaître et qui, à mon avis ,réclament les plus prompts remèdes.
En voyant ce qui se passe dans la Tripolitaine, en Tunisie, où depuis Kairiouan
jusqu'au golfe de Gabès, juqu'aux villes du Djerid, Tozer et Nefta, la guerre
sainte seprêche ouvertement contre les chrétiens, particulièrement contre les
Français ; enoyant ce qui se passe dans la province d'Oran, l'insurrection à bref délai de tout le Sud algérien et
tunisien n'est plus chose à démontrer. L'état des esprits, fanatisés par des excitations parties des rives du
Bosphore et par les appels pressants des chefs de sectes religieuses, se manifeste par des faits assez patents pour
qu'il soitsurabondant d'en faire ressortir la gravité. Le journal le Times déclarait récemment que Bou-Amama
était en relations avec le sultau de Gonstantinople. Le fait me paraît surprenant, mais je ne le crois pas impossible.
J'ai l'intime conviction que la question du Sud se lie étroitement avec la question des Oulad Sidi Cheikh que les deux
n'en font qu'une, et que pour soumettre tout le Sud, de la province de Figuig, à l'ouest, à celle du Djerid, à l'est, il suffit
de réduire les Oulad Sidi Cheikh au coeur même du berceau de leur enfance, c'est-à-dire dans une circonférence plus
ou moins étendue dont le centre ne peut, ne doit être que El Abied Sidi Cheikh.
Voyons donc ce que sont ces Oulad Sidi Cheikh, en commençant par celui d'entre eux qui est le plus en évidence pour le moment.
L'agitateur Bou-Amama, l'homme qui à l'heure présente acquiert un si triste renom, appartient à la famille religieuse et
guerrière des Oulad Sidi Cheikh. Il est de la postérité de Sidi Tadj l'un des dix-huit garçons du célèbre Sidi-Cheick qui
fut au seizième siècle de notre ère la tige de cette grande famille.
Le nom de Bou-Amama, l'homme au turban, lui a été donné par ses parents en souvenir de leur premier auteur qui se
nommait Abd-el- Kader Ben-Mohammed et portait les surnoms de Cheick (patron), parce qu'il a fondé un ordre
religieux dont il était le patron, , et de Bou-Amama, parce que, contrairement aux Arabes qui s'entourent la tête d'un
cordon de poils de chameau ou de poils de chèvre, il se coiffait à l'aide d'un turban de cotonnade blanche.
Les indigènes récitent en l'honneur de Sidi- Cheick une foule de poèmes dans lesquels ils célèbrent à l'envie ses mérites,
son éloquence, ses vertus religieuses, ses miracles et ses aventures de toutes sortes. C'est là qu'il faut puiser les
renseignements précis de son histoire.
L'un d'eux, composé par des voyageurs qui rentraient dans le Tell après être allés en pèlerinage à son tombeau à El-
Abied, commence ainsi :
جبال بوعمامة درقوا
يا عجابة اش يصبر
شحال من الشوايى تاقوا
الغيم وين حط رواقه
« Les montagnes de Bou-Amama ont disparu ! (1)
« 0 Merveille ! Qu'est-ce qui nous consolera de la perte de leur vue.
« Que de collines apparaissent !
« A quelle distance immense, les nues projettent-elles lçur ombre.
Dans un autre poème on remarque les passages suivants :
كان انت سيدى ومول الحب هبيل
لولادك نعطى الخرمة واش يرظى بوعمامة
وقالوا الراكب فوق سبع ما هو شى ليل
ومن خالط سلطان يرمى واش يرضى بوعمامة
كان انت سيدى انا عبدك بلا تحرير
بالنجوع تعمل لى الحرمة واش يرضى بوعمامة
« Si tu deviens mon seigneur, l'homme dominé par la passion perd[la raison].
« A tes enfants je paierai la redevance,
« Qu'est-ce qui peut être agréable à Bou-Amama?
« On dit que celui qui est monté sur un lion ne se laisse point[avilir]
« Et que celui qui vit dans l'intimité d'un roi peut répandre impunément le sang d'autrui].
1. Il s'agit ici des montagnes qui s'étendent de Geryville à Figuig dans lesquelle sont situées les Ksour des Oulad-Sidi
cheikh
« Qu'est-ce qui peut être agréable à Bou-Amama ?
« Si tu deviens mon seigneur, je deviendrai ton esclave
« Sans jamais réclamer d'affranchissement ;
« Tu me feras honorer dans les tribus,
« Qu'est-ce qui peut être agréable à Bou-Amama ?
1° Que notre agitateur porte le nom de Bou-Amama et non celui de Bou-Aména que lui donne, dans le Figaro du
20 juillet dernier, M. le comte Rochaïd Dahdah, lequela échafaudé sur cette dernière version erronée toute une
dissertation qui tombe de soi ayant eu pour point de dé- part un mot mal orthographié ;
2° Que le surnom de Bou-Amama a été porté jadis parSidi Cheikh.
Cette dernière circonstance a son importance parce que par une sorte de superstition religieuse les indigènes restés
fidèles à-notre cause n'oseront point faire de mal au Bou-Amama moderne qui représente à leurs yeux la
personne de Bou-Amama l'ancien.
Dans le monde musulman, depuis la mort de Mahomet, une foule d'ambitieux se sont élevés à la toute-puissance en
imitant les faits et gestes du célèbre prophète, en faisant ce que dans notre langage sceptique nous appellerions :
« Jouer les Mohamet. » Bou-Amama, lui, joue les « Sidi Cheikh ». C'est ce rôle qui, s'il sait bien le jouer jusqu'au bout ,
paraît devoir le mettre à l'abri des attaques des nôtres.
Je dis que les indigènes restés fidèles à notre cause n'oseront point lui faire de mal, l'attaquer lui personnellement, ce
qui ne veut pas dire qu'ils craindraient d'attaquer ses partisans si ceux-ci venaient les razzier ou si seulement ils
commettaient l'imprudence de laisser leurs tentes et leurs troupeaux à la portée de leurs coups.
Bou-Amama est le fils de Sidi el Arbi, homme obscur dont la vie n'offre rien de saillant. Il a acquis une certaine
notoriété en épousant la fille de son oncle Sidi el Menaouer Bel Horma, personnage important qui habite Figuig.
Depuis longtemps déjà Bou-Amama s'est fait remarquer par une attitude particulière différente de celle des autres
membres de la famille. Alors que presque tous les descendants de Sidi Cheikh passent pour avoir peu de suite dans
les idées, pour être d'un caractère léger, emporté, pour manquer de sens politique et parfois de raison.
Bou-Amama se donne comme un réformateur de moeurs.
Il ordonne de pratiquer la vertu, défend de faire le mal.
Il a fondé dans les environs de Mograr Tahtani une zaouïa qu'il affirme être la rénovation de celle que fonda son
ancêtre Sidi Cheikh quand il créa l'ordre religieux qui porte son nom.
Bou-Amama prétend être aujourd'hui le chef de cet ordre.
Il commande aux membres de la confrérie. Il confère aux néophites le Dziker ,
c'est-à-dire les formules qu'ils doivent répéter à certains moments du jour et de la nuit (1).
Le nombre des adhérents de Bou-Amama s'accroît de jour en jour; les cadeaux
de toutes sortes affluent à sa zaouïa ; les visiteurs de tous pays le regardant comme le protecteur des opprimés viennent réclamer son intervention.
Il est l'arbitre de tout ce qui se passe dans un vaste rayon autour de sa personnalité.
C'est un homme d'unecinquantaine d'années environ, d'une haute taille, toujours très-proprement vêtu.
Il exerce un grand ascendant sur tous les indigènes qui l'appellent le Sultan
de l'Oued Namour * et ne parlent de lui qu'avec respect. Ce qui le rend redoutable
pour nous , c'est qu'il semble avoir hérité du prestige de Sidi Cheikh et qu'il
cache sous les dehors d'un homme de bien un fanatisme sans égal.
C'est un hypocrite adroit qui pousse l'hypocrisie jusqu'au point de conseiller
publiquement à ses coreligionnaires de ne point faire de mal à qui que ce soit, pas
même aux chrétiens, tant que ceux-ci ne les oppriment pas, et encore, dans ce
cas, c'est à Dieu qu'il appartient de venger les opprimés. Il passe pour avoir
blâmé les massacres de Saïda auxquels il n'a point assisté d'ailleurs. Dans sa correspondance
avec les autorités françaises il n'a cessé de se donner comme un homme simple ne s'occupant exclusivement que de faire
son salut éternel par des oeuvres de charité, étant complétement détaché des richesses de ce monde, des vanités humaines.
Il entretient dans les tribus, principalement dans celles du Sud, des Mokaddem ou préposés qui le représentent,
donnent le Dziker en son nom et perçoivent les offrandes des membres de la confrérie qui sont placés dans leurs
ressorts. Une partie des offrandes adressées à Bou-Amama au lieu de sa résidence, à Mograr quand il s'y trouve, dans
le Sud où il se fait suivre par sa zaouïa à certaines époques de l'année, est transformée par lui en aumônes qu'il
distribue aux nécessiteux du pays, l'autre partie est employée à défrayer l'hospitalité qu'il accorde à ses visiteurs et à
l'entretien du personnel et du matériel de sa zaouïa.
C'est en voulant faire arrêter chez les Djeramena, fraction de la tribu des Oulad Ziad, campés près de Bouzoulaï, sur la
ligne télégraphique de Frenda à Géryville, les familles de deux de ses Mokaddem, les nommés Taïeb Ben Djermani et
Bel-Kacem Ould El Azeghem, que le lieutenant Weimbrener et deux spahis de son escorte furent lâchement assassinés
au mois d'avril dernier, par des misérables du douar de Djeramena.
Avant les défections des Trafi des Laghouat du Krel, des Rezaïna et autres dissidents, les Oulad Sidi Tadj, parents
immédiats de l'agitateur, constituaient ce que les indigènes appellent pompeusement la garde d'honneur de BouAmama.
Celui-ci s'était déjà entouré des Chorfa, excellents chasseurs, qui au nombre de soixante-quinze familles environ
campent ordinairement près du ksar de BouSemghoun, et des Oulad Sidi Ahmed El Medjedoub, petite fraction de
marabouts, parents collatéraux des Oulad Sidi Cheikh, dont les tentes se dressent aux environs du petit ksar d'Asla.
Une question très-importante parce qu'elle touche à la politique internationale demande à être traitée :
Bou-Amama et ses partisans immédiats, les Oulad Sidi Tadj font-ils partie des Oulad Sidi Cheikh Cheraga ou se
rattachent-ils aux Oulad Sidi Cheikh Garaba?
Les deux alternatives sont sujettes à être controversées, et selon que l'une ou l'autre sera adoptée, les conséquences
qui en découleront peuvent être plus ou moins graves pour la France.
Dans la grande scission qui s'est opérée entre tous les descendants de Sidi Cheikh et qui les a fractionnés en deux partis,
celui des Cheraga ayant à sa tête El Hadj Bahouts * et celui des Garaba ayant pour chef Bahouts El Hadj, les enfants de
Sidi Tadj ont-ils embrassé la cause des premiers, se sont- ils prononcés en faveur des seconds? Voilà ce qu'il nous serait
très-utile de connaître. Les investigations auxquelles je me suis livré à ce sujet n'ont abouti qu'à des conjectures et à de
fortes présomptions.
Nos cartes nous donnent des renseignements fort incomplets et souvent contradictoires touchant les régions occupées
en temps de paix par les Cheraga et par les Garaba.
La carte dressée en 1855 à l'échelle de 1/400,000 par ordre du général Randon, d'après les renseignements fournis par
le bureau politique, place le pays des Garaba immédiatement au sud-ouest du ksar d'El Abied Sidi Cheikh et les Cheraga
au nord. Une autre carte publiée en 1862 par E. Andrivaux Goujon d'après les cartes de l'état-major et
les documents du ministère de la guerre, place les Garaba au sud d'El Abied et les Cheraga au nord.
Ainsi, d'après ces deux cartes combinées, on pourrait conclure que tout le pays situé à l'ouest d'El Abied serait celui
des Garaba tandis que celui qui est à l'est serait celui des Cheraga.
Cette démarcation serait rationnelle au fond.
Elle correspondrait assez aux espaces occupés par les tribus composées en majeure partie des serviteurs respectifs de
chacune de ces branches. En effet, les Hammian, Djemba et Chafa (1) , les Béni Guiil, dont les ksour sont à l'ouest
d'El Abied sont les serviteurs des Garaba, quelques douars seulement servent les Cheraga. En ce cas le pays des Oulad
Sidi Tadj situé à l'ouest d'El Abied indiquerait qu'ils sont Garaba.
1. On compte aussi chez les Hammian Chafa beaucoup de serviteurs
de Sidi Ahmed Ben Youcef.
suites que rien ne peut être précisé à cet égard. Toutefois l'on peut hardiment conclure que les Oulad Sidi Cheikh
Garaba et les Hammian Djemba se trouvent au sud-ouest de la frontière dans une situation analogue à celle
qu'occupent les tribus des Béni Mengouch Thata et des Attia au nord-ouest (2).
Certains ont adopté la division suivante qui est purement arbitraire et n'a rien d'officiel :
Les Cheraga se composeraient des fractions ci-après :
Oulad Sidi Mamar — Oulad Sidi Tahar — Oulad Sidi Ben Eddine, — Oulad Sidi El Azerem, — Oulad Sidi El Arbi ;
Les Garaba se composeraient des fractions ci-après : Oulad Sidi Slimane, — Oulad Sidi Brahim ,
—Oulad Sidi Abd-el-Hakem, — Oulad El Hadj Ahmed, — Oulad SidiMohammed Abd-Allah, — Oulad Sidi Ben Aïssa,
— Oulad Sidi Tadj.
Voilà les raisons qui porteraient à classer les Oulad Sidi Tadj parmi les Garaba. Mais les données suivantes révélées
par les derniers évènements sont autant d'arguments qui plaident en faveur de l'opinion d'après laquelle ils doivent
être rattachés aux Cheraga et, partant, doivent être considérés comme des sujets rebelles de la France.
Bou-Amama a habité les petits ksour d'El Benoud situés dans l'Oued El Rarbi * dont la région est une dépendance
essentielle des Cheraga. El Benoud se trouve sur la route suivie par les Hammian Trafi qui se rendent annuellement
au Gourara. C'est là que par ses dévotions mystérieuses il s'est préparé au rôle qu'il joue aujourd'hui; c'est là qu'il
récitait la prière du Fatha aux voyageurs de passage pour leur porter bonheur en appelant sur eux la protection du
Très-Haut et ses bénédictions. Ceux-ci ne manquaient pas de lui donner à leur départ quelques mesures d'orge ou de
blé et à leur retour quelques sacs des meilleures dattes du Gourara. S'il n'avait pas appartenu aux Cheraga ceux-ci
ne l'auraient pas laissé habiter ce lieu de passage.
Ils n'auraient pas toléré que des offrandes qu'ils sont en droit de considérer comme leur revenant fussent recueillies sur
leur propre territoire par un personnage de la branche rivale. Bien plus, on assure qu'en 1864 Bou-Amama, alors qu'il
résidait à El Benoud, fut invité par Si El Ala et par Mohammed Ben Hamza, successeur de son frère Si Slimane qui
venait d'être tué à l'affaire Beauprêtre, à se joindre à eux pour nous faire la guerre.
NB/Le lecteur aura surement remarqué que quelques noms de lieux et de personnes sont mal épelés par l'auteur ,
aussi ais-je pris le soin de les corriger, les mots sont suivis du signe * sur le texte
- L'oued Namour : lire l'oued Namous
- Sid El hadj Bahouts : lire Sid El hadj Bahos
- Oued El rarbi : lire Oued El Gharbi
Commentaires (16)
- 1. | lundi, 17 juin 2019
- 2. | vendredi, 06 mars 2015
Ci dessous un lien qui pourrait vous intéresser et ce concernant vos recherches sur vos ancêtres
http://www.geneanet.org/archives/ouvrages/?action=search&book_type=livre&rech=geryville&book_lang=fr&lang=fr
- 3. | jeudi, 15 janvier 2015
- 4. | samedi, 18 octobre 2014
Vous pouvez trouver des liens intéressants sur le saint Sidi Ahmed Benyoucef à travers les liens ci dessous
http://www.algermiliana.com/
http://www.miliana.com/
Bonne journée
- 5. | samedi, 18 octobre 2014
Pourriez vous me documenter un peu plus des archives concernant Sidi Ahmed Ben Youcef.merci
- 6. | dimanche, 13 octobre 2013
Me contacter à travers l'option " CONTACT " du site (menu vertical du haut) j'ai quelques renseignements concernant vos recherches
- 7. | samedi, 23 juin 2012
Merci de signer vos commentaires par un pseudo court
- 8. | lundi, 23 avril 2012
- 9. | samedi, 12 novembre 2011
- 10. | vendredi, 24 juin 2011
Demandez ou cherchez vous même, à partir de l'année 1881, dans les archives du Cercle Militaire de Geryville,Subdivision de Mascara,Division d'Oran.En précisant que le spahi AEK Ben Abiche est mort le 22 avril 1881 en compagnie du Sous-lieutenant Weinbrenner,officier-adjoint au Bureau Arabe de Geryville.
Pour plus de détails sur les modalités de consultation de ces archives,chercher sur Internet-Google "Archives Aix en Provence".
- 11. | vendredi, 24 juin 2011
Mes questions:
1°) est-ce que le spahis ABDELKADER Ben ABICH ,mort pour la France, est considéré comme pupille de la FRANCE?
2°) Abdelkader Ben ABICH a laissé deux orphelins à bas Age ;MOHAMED ET DAHMANE;plus tard l'un sera un lieutenant et l'autre un capitaine et chevalier de la légion d'honneur.
-Est-ce qu'ils ont été élevé par la FRANCE après l'assassina de leurs père ?
SI OUI
- Est-ce qu'ils sont considérés ,heu aussi, comme pupille de la FRANCE.
MERCI pour les réponses.
- 12. | vendredi, 10 juin 2011
Il y avait autrefois une rue Maamar et une rue Belabiche perpendiculaires à une autre rue plus grande :rue Weinbrenner.
- 13. | vendredi, 10 juin 2011
- 14. | vendredi, 20 mai 2011
- 15. | vendredi, 20 mai 2011
je t'offre le testament du cheikh bouamama
[url][/url]
- 16. | dimanche, 30 janvier 2011
Merci de nous avoir retracer la vie de cet illustre personnage oublié
Bonne continuation à ce merveilleux site où l'on sent enivrante du passé
je voulais juste vous informer que la petite fille de sidi cheikh BOUAMAMA habite toujours a Oran (plateau) pres de la gare exactement au boulvard MARCEAU N°17 et elle a plud de 85ans et beaucoup d'histoires a raconter sur son grand pere
merci