APERCU HISTORIQUE

 

                                                                                                                           Fort de Geryville - 1854

 

  ORIGINES DE LA VILLE

 

 

 

 

Le fort de Géryville, situé à environ 260 kilomètres en ligne directe du point le plus rapproché du littoral, sous une latitude de 33° 53' et à une altitude approximative de 1300 mètres , est construit sur les ruines de l'ancien ksar de Gueraridj,c 'est près d'une source abondante (Aïn el Beiod), dont les eaux constituent l'origine principale du cours d'eau qui a creusé le ravin du Khrauegel Beiod (khneg el-beiod).

 

 Ce fort, de construction toute récente, car l'Inauguration du drapeau français au ksar de Gueraridj, n'a été célébrée que le 21 mai 1853, consiste en une vaste    enceinte rectangulaire percée de meurtrières et, aux angles, d'embrasures pour les canons de l'artillerie il s'élève à l'entrée du Khranegel Beiod, à l'extrémité septentrionale d'une plaine légèrement accidentée,dépourvue de végétation arborescente et entourée de montagnes rocheuses, dont les plus élevées sont au sud le Djebel Mezouzin, à l'est et au nord-est la chaîne du Djebel Ksel ; une porte monumentale s'ouvre au nord-ouest de l'enceinte fortifiée, et donne accès  dans une cour plantée d'arbres, assez vaste pour les exercices militaires de la garnison.

 

En face de la porte s'étend un grand édifice qui renferme une caserne, un hôpital, où le petit nombre de malades nous laisse un large espace pour notre installation, et des magasins pour les approvisionnements de la place; un autre côté de la cour est occupé par l'habitation du commandant supérieur et le bureau arabe. Des autruches apprivoisées se promènent gravement dans la cour avec des sangliers pris dans les montagnes voisines et élevés par les soldats qu'ils suivent comme des chiens.

 

Au voisinage immédiat du fort, une missison de commandement a été construite pour le Khalifa Si HamzaBen Abou Beker, dont l'influence religieuse sur les tribus du Sud est des plus utiles à , et dont l'autorité s'exerce jusque sur les lointaines oasis d'Ouargla.

La colonisation n'est représentée à Géryville que par quelques maisons d'assez chétive apparence groupées an nord du fort et habitées par des marchands,des cantiniers et des familles arabes. — Les eaux des sources désignées par les arabes  sous le nom d'Ain el Beiod sont, comme nous l'avons déjà dit, très abondantes, douces et

limpides; sur l'emplacement des plus importantes d'entre elles, M. de C  fait creuser par la garnison, aidée par les populations voisines, un vaste bassin elliptique, dont le trop-plein fournit à l'irrigation des jardins groupés à l'entrée du Khraneg el Beiod. Le bassin est assez étendu pour que l'on ait pu y installer un batelet qui permet le plaisir, si rare en Algérie, d'une promenade nautique; de jeunes canards tadornes, que les officiers ont offerts à Mme  de C., se mêlent sur les eaux du bassin aux canards domestiques, dont la basse-cour du fort est déjà amplement pourvue; les barbillons pris à Arba el Tatani pendant notre séjour à cette localité promettent de nouvelles ressources alimentaires aux habitants de Géryville.

Les jardins créés par les soins des officiers, et dont le plus important et le moins récemment établi est celui du commandant supérieur, fournissent dès maintenant des légumes en abondance pour les besoins de la garnison, qui, au début de l'occupation, était réduite, pour l'alimentation végétale, au Rumex Tingitanus var. qui croit en abondance dans les terrains sablonneux.

Des plantations d'arbres fruitiers et d'agrément fourniront bientôt la plupart de nos fruits d'Europe et donneront un ombrage bien utile dans un pays dépourvu de bois.

Les principaux arbres fruitiers dont l'acclimatation a été tentée sont : le Cerisier, diverses variétés de poirier et de pommier, le Pêcher,l'Abricotier, le Noyer et le Mûrier.

 

Les principaux arbres forestiers ou d'agrément sont: le Laurus nobilis, le Sycomore, le Vernis-du-Japon, le Mclia Azedarach, le Baguenaudier, le Robinia viscosa, l'Arbre-de- Judée, le Gleditschia triacanthos, le Cerasus Padus, les Tamarix Gallica et Africana var.      

laxiflora de boutures prises à Misserghin près Oran, le  ureau, le Lilns, le Laurier-Rosé double, le Cestrum Parquy, VEkcagnus angustifolia,  S leBroussonetia papyrifera, l'Orme, le Salix pedicellata, le Saule pleureur, le Peuplier pyramidal, le Peuplier blanc, même variété  qu'à Tlemcen, et le Cyprès. Parmi les légumes dont la culture présente une certaine importance,nous mentionnerons le Cresson alénois, le Chou, le Navet, le Pois, la Fève, le Pois-chiche, le Melon, le Pourpier doré,le Persil, la Carotte, l'Artichaut, diverses variétés de salade, Laitue, Romaine et Chicorée,a Tomate, le Pimentsemé en pot et repiqué en pleine terre, la Pomme- de-terre, l'Epinard, l'Oseille et l'Oignon.

 

Parmi les plantes d'ornement, nous avons remarqué le Pied-d'alouette, diverses variétés de Pavot, diverses variétés de Giroflée et de Pensée, l'Œillet, l'Œillet-de-poëte, le Galega officinalis, la Scabieusc, le Dahlia, la Reine-Marguerite, les Ta- getcs, le Chrysanthème-de-Chine, la Belle-de-nuit, diverses espèces et variétés de Rosiers. Pour compléter le tableau des cultures des environs immédiats de .Géryville, il nous reste à mentionner des champs de Blé et d'Orge assez étendus, d'une belle venue, qui occupent l'entrée du Khraneg el Beiod nu-dessous des jardins-, plusieurs milliers de ceps de Vigne ont été plantés récemment sur les pentes sablonneuses des coteaux peu élevés qui limitent la rive gauche du khraneg.

 

 

  Tous les essais de culture que nous venons de signaler, malgré toute l'intelligence avec laquelle ils ont été dirigés, ne promettent pas, 
  
dans les conditions actuelles, un égal succès ; car la plaine deGéryville, en raison de son altitude et de l'absence de bois, est
  exposée à des variations subitesde température et à des vents très violents : ainsi , fréquemment la température, fort élevée au milieu 
  
du jour, s'abaisse beaucoup pendant la nuit, et des gelées el des neiges tardives, qui se produisent quelquefois jusque dans les
  mois de mai et de juin, viennent brusquement arrêter la végétation ; en automne, il n'est pas rare de voir la neige et la gelée survenir 
  
prématurément. Nous avons pu apprécierles effets des gelées tardives sur le Mûrier et le Cercis Siliquastrum (Arbre-de-Judée),
  dont les jeunes pousses avaient, au printemps, été tuées par le froid ; M. de C. nous a signalé la difficulté avec laquelle a été cultivé le
  
Dahlia, qui a été atteint par les froids prématurés de l'automne.

Ces données sont confirmées par les observations et les renseignements pris à Djelfa, qui, bien que situé à une moindre altitude, dans une plaine également dépourvue de bois, est exposé à des froids tels que, dans une saison déjà avancée, au mois de juin, les Porames-de-terre et les jeunes pousses du Noyer ont été atteintes par la gelée. Nous ne désespérons pas cependant de l'avenir agricole de Géryville, car, par le boisement des endroits les plus exposés à la violence des vents et par l'établissement d'abris convenablement disposés, il nous paraît possible de garantir les cultures des chances de destruction auxquelles elles sont actuellement exposées dans un pays découvert situé à une aussi grande altitude.                            

       

                                                                                                              

           

               Histoire ancienne 

 

La région est riche en sites préhistoriques sur lesquels on rencontre de nombreuses gravures rupestres.
Les figurations y sont essentiellement animalières (bubales, panthères, antilopes) mais plusieurs représentations humaines y sont associées.
Appartenant à plusieurs périodes et manifestant plusieurs styles, elles ont été recensées et étudiées par de nombreux préhistoriens depuis la fin du XIXe siècle.
            

 

Présence française
Ville singulière, ville haute en altitude, parmi les plus hautes, elle culmine à 1376 mètres (carte Taride 1958) et dépasse ainsi Briançon la plus haute cité d'Europe avec ses 1316 mètres (Guide Michelin).
Poste militaire fondé en 1852, sur ordre du Général Pelissier, avec la construction d'un fort, par le lieutenant du Génie, futur Général Segretain. 
 

La 1ère pierre fut posée le 25 novembre 1852 et le poste a failli s'appeler Lignyville du nom du Lieutenant-Colonel Deligny, directeur des Affaires Arabes de la région.
En décembre1853, alors que les travaux étaient fort avancés et le lendemain de la prise de laghouat, le Général Pelissier dans une lettre au lieutenant Segretain, ordonnait " Je décide que le poste que vous construisez s'appellera Géryville, et la Tour détachée se nommera Deligny." Et c'est ainsi qu'est né Géryville, du nom du Colonel Gery, qui avait fait une incursion avec une petite colonne en 1843 à El-Bayadh, point d'eau avec quelques ruines de ce qui fut un Ksar. C'était le point le plus méridional qu'on eut atteint. Après avoir été Poste, Annexe, Commune Mixte, Commune et sous préfecture en 1962.
 

 Pays des grands espaces, sa commune avec ses 50 000 km2 était plus vaste que la Belgique et le Luxembourg réunis (32 000 km2). Elle s'étendait du Chott Ech Chergui à l'Erg occidental avec seulement une population rurale de 46 000 nomades d'origine arabe, 7 000 ksouriens berbères et de 7 500 à 10 000 à Géryville centre dont un grand nombre de militaires.

 

Les écoles communales avec leurs cours complémentaires ont donné de brillants résultats jusqu'au niveau universitaire. Ses hommes ont donné de valeureux soldats, d'honnêtes gens de toutes catégories sociales et de tous les corps de métiers.

 

Capitale de l'alfa

L'alfa des hauts plateaux a fait la prospérité de la cité entre les deux guerres, en effet, elle en fit le centre alfatier le plus important d'Afrique du Nord.
Arrachée avec méthode, cette plante bien singulière, parce qu'unique, donnait un papier de qualité de renommée mondiale, fabriqué, hélas en Angleterre. L'importance de cette ressource alfatière a fait qu'un exploitant local a eu maille à partir avec un certain Blachette et un certain Borgeaud, bien connus de la finance dans l'Algérois.
Ils voulaient en avoir le monopole. Notre concitoyen eut gain de cause, après un long procès, c'était avant guerre
.  

Les écoles    

Les écoles communales de filles et de garçons ont vu le jour bien avant le siècle. Le premier directeur, a eu son fils, enseignant comme lui, tué au champ d'honneur en 1916. Son portrait existait encore en 1962, accroché au mur au-dessus de la chaire du maître dans ce qui fut sa dernière salle de classe.  

                           Source Colonel Boualem Laoufi Revue PNHA n° 102

 

                  

                       

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Commentaires (7)

TAHRI Tahar
  • 1. TAHRI Tahar | mercredi, 06 avril 2011
Réponse à benramdane.
Sala âalyaka ya akhi!
Les ouled ziyad echraga, ouled saâdoun sont originaires de Rggassa à 80km de El-Bayadh et si tu es de cette tribu, nous sommes surement cousins.
Tahar.
Noureddine ( webmestre Nostalgie )
  • 2. Noureddine ( webmestre Nostalgie ) | dimanche, 03 avril 2011
Bonjour Yves
Sid El hadj abdel hakem est de la tribu des ouled sid cheikh ( GERYVILLE aujourd'hui El-bayadh) fils de sid el hadj abou hafs fils du grand saint Sid cheikh.
En effet Sid el hadj abdelhakem a vécu quelques années à El golea
Je vous serai tres reconnaissant de m'envoyer la photo de la kouba
PS J'ai éssayé d'y aller sur votre site sans résultat ( j'ai l'éternel probleme loading page )
Yves Rohmer
  • 3. Yves Rohmer (site web) | dimanche, 03 avril 2011
Bonjour.
Allez voir mon site.
J'attaque un chapitre sur les Forts et Bordjs sahariens.
A hassi inifel, à 120km au SE d'El Meniaa, à coté des deux forts, dans l'Oued Mya, il y a la Qoubba de Sidi Abd El Hakem.
J'ai une photo de cette Koubba de 1880. Elle semblait déjà dater de quelques siècles.
Il ne s'agit donc pas de Sidi El Hadj Abd El Hakem.
Qui était ce?

Merci

Yves
PS: Si vous me donnez votre adresse, je vous envoie une photo de la kouba en 1880 et en 1960
benramdane
  • 4. benramdane | mercredi, 05 août 2009
bonsoir mes amis,je cherche mes orgines(ouled ziad cheraga tribu ouled saadoune ramadnya) mreci monsieurs.
TOUMI.N
  • 5. TOUMI.N | mardi, 05 juin 2007
Monsieur (bouderga) laissez-moi vs coordonnées
SALUT
bouderga
  • 6. bouderga | mercredi, 30 mai 2007
BON JOUR
SVPL M toumi j'ai un site sur la villie el bayadh et j'ai besoin de quelque arcticle sur la ville je demande de me aider merci a l'avance
bay
lolo
  • 7. lolo | mercredi, 30 mai 2007
merci pour cette arcitle sur notre ville et bon courage sur cette voi de site qui on trouve tout les bayadhien discute et donner leur point de vue merci et bay

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