EPOPEES GLORIEUSES

 

 

EPOPEES GLORIEUSES

 

                                        C'est à près de 25 kilomètres plus au sud du chef-lieu de la commune de Brezina que se situe le petit hameau de sid el hadj Eddine
                                        haut lieu de rencontres des descendants du saint Sid Cheikh,  le ksar et profondément enclavé dans une cuvette prise en étau entre deux
                                        grands oueds, donnant tout droit sur le grand Sud 
                                        La zaouia est à longueur d'année remplie de ziar (visiteurs), venus de Metlila, Ain Salah et bien d'autres régions du sud
                                        Sid el hadj Eddiine est le fils aîné de sid el hadj  Bahos
                                         A l'intérieur du mausolée on distingue juste à côté du dharih (tombeau) de sid el hadj Eddine la tombe de lala Zoulikha une
                                        Tunisienne mariée au saint homme du temps où il était Bacha en Tunisie , un peu plus loin on distingue les tombes de si Laâla, de
                                         si Slimane ben Hamza et de si Mohamed tous issus de la grande tribu des ouled sid Cheikh , c'est de cette tribu qu'est partie l'une
                                         des premières insurrections du pays contre l'occupation française et dont je vous relate quelques épopées glorieuses 
                                         Le mausolée de sid El hadj Eddine a été détruit par la colonne de Sonis en 1868 

 

                       
           I
 LA BATAILLE DE AOUINET BOUBEKEUR - ENVIRONS DE STITTEN - EL-BAYADH ( 08 Avril 1864 )   

 

SI SLIMANE BEN HAMZA 

 

   A la première nouvelle de l'insurrection des tribus limitrophes du sud de la province d'Oran et du Sahara algérien,
    
le colonel Beauprêtre commandant  militaire de Tiaret, se mit en marche, en vertu d'ordres supérieurs, à la tête d'une
    
colonne composée de cmt hommes d'infanterie, d'un détachement de spahis, et des goums des tribus avosinantes.
     
Selon toutes les prévisions et d'après les nouvelles reçues, ces forces devaient être suffisantes pour tenir en respect
     
l'insurrection jusqu'à l'arrivée de renforts, et l'horrible catastrophe dont nous reproduisons l'épisode principal ne fût
    
pas arrivée sans la trahison de la cavalerie indigène. En quittant Tiaret, le colonel Beauprêtre était venu établir son
     
camp en avant de Geryville afin de couper la route à la tribu des Ouled-Sid-Cheikh qui tentaient d'émigrer vers le Touat.
    
Arrivés au bivouac, les cavaliers des goums demandèrent l'autorisation de conduire leurs chevaux au pâturage et de
    
rejoindre le lendemain à l'étape.
     
Le colonel Beauprêtre ne soupçonnant pas la fidélité de ses goums accéda à leur désir eaux difficulté Si-Siimane, le chef
     
de la révolte et frère de Si-Boubekeur mort il y a deux ans par suite de blessures reçues dans une expédition qu'il avait
     
entreprise pour nous contre des tribus insoumises, avait son camp au marabout de Sidi-Tifour. C'est là qu'il attendait les
     g
oums de Tiaret parmi lesquels il comptait beaucoup d'hommes dévoués. Ces goums, abusant de la confiance du colonel,
     se rendirent vers Si-Slimane, lui disant de monter à cheval et de venir attaquer sans retard Je détachement français.
     

A CInq heures du matin , les sentinelles du camp français voyant rentrer les goums n'eurent aucune défiance et les cent malheureux fantassins furent massacrés
après une héroïque défense. Si-Slimane tua le colonel Beauprêtre à la porte de sa tente, et le capitaine  Isnard, des bureaux arabes, eut le même sort dans
les mêmes conditions. Si-Slimane et beaucoup des cavaliers des goums payèrent de leur vie par la suite après ces combats héroiques; un vétérinaire de spahis,
échappé au massacre, grâce à la vitesse de son cheval, apporta la lugubre nouvelle à Tiaret. 

L'infortuné colonel Beauprêtre qui a succombé d'une façon si malheureuse, avait passé son enfance à Salins (Jura). Son père, tailleur
de pierres et entrepreneur de bâtiments, était des environs de Lure (HIaute-Saône). Après l'incendie de Salins, en 1825, il fut exercer sa
profession à Salins, et amena avec lui son fils Alexandre, alors âgé seulement de trois ou quatre ans. L'entrepreneur Beauprêtre fit plusieurs constructions. Mais, ces entreprises n'ayant pas tourné à son avantage, il quitta cette ville et partit pour l'Algérie. Le SalinoÙ, à qui nous empruntons ces détails, ajoute : En 1839, Alexandre Beauprêtre venait d'avoir dix huit ans ; il s'engagea dans les zouaves. Son instruction n'était alors que celle d'un simple ouvrier,  il avait travaillé à Salins comme tailleur de pierres dans les ateliers de son père. Il apprit rapidement l'arabe et arriva à le parler avec une grande facilité ; ce fut sa fortune. L'espion français ayant péri dans une expédition, Beauprêtre, alors sergent-major, s'offrit pour le remplacer, se déguisa en indigène et pénétra à diverses reprises dans les campements arabes, d'où il rapporta de si utiles renseignements que la croix de la Légion d'honneur fat sa récompense immédiate. Dès lors sa vie ne fut plus que hasards, aventures de toutes sortes, périls bravés . Déguisé tantôt en Arabe, tantôt en marchand colporteur, il s'insinuait dans les tribus pour étudier leurs dispositions, l'état de leurs forces et la nature du terrain. Il pénétra de la sorte en Kabylie, vendant des petits miroirs, des chapelets arabes et divers bibelots à l'usage des indigènes. Trahi une fois par un domestique espagnol qui l'accompagnait, il n'échappa à la mort que miraculeusement,

NB/ J'ai été à Aouinet Boubekeur en mars 2008 sur les traces de si Slimane, c'est un tout petit hameau qu'occupe quelques deux familles 
J'ai été surtout consterné et sans voix en voyant la destruction de cette stele érigée à la mémoire de Beaupretre, c'était un veritable repaire
historique , rien n'échappe à ces destructeurs 

                                                                                                  

                                                                                                                                  

                                                                                   

II  BATAILLE DE GARET SID CHEIKH

 

El bnoud - La bataille de Garet sid Cheikh

 

SIDI MOHAMMED

                                            

C'est sous là menace des colonnes Deligny et' Margueritte, Sid Mohammed- s'était, réfugié dans le djebel Tismcrt, au sud
des ksour des  Oulad-Sid Cheikh , entraînant à:sa suite, el loin de leur pays, des tribus dont la plupart étaient fatiguées de le
suivre ; il est vrai de dire que, le danger passé, le marabout reprenait son ascendant sur elles, et que ces populations
se serraient de nouveau autour de lui. Son indomptable énergie,  son 
influence religieuse leur rendaient sans peine l'espoir du
succès, leur faisaient oublier leurs fatigues, leurs misères, leur ruine   
C'est à Garet sid Cheikh (environ de El bnoud) que le jeune si Mohammed des ouled sid Cheikh qui menacé
par les colonnes Deligny  et Marguerite,.vint se réfugier et camper avec ses hommes, le général Deligny se
porta dans cette direction avec dit on trois escadrons  de cavalerie régulière 
Vers dix heures du matin, il arriva en vue du camp "ennemi." Gardant ses escadrons en réserve, il lança les
goums à la charge et à leur tête Kaddour ben Sahraoui agha de Frenda (Tiaret) Hum!!! 
Guidé par la haine Kaddour ben Saahraoui allié à l'occupant piqua droit, l'oeil étincelant, sur la daïra du chef
de l'insurrection. 
Mais Sidi Mohammed leur épargne la moitié du chemin : debout sur ses étriers, les burnous rejetés sur
l'épaule droite, le fusil haut il lance son cheval, une noble bêle, qui se précipite par bonds au-devant de là
ru
ée roulante des assaillants.                                                                                                                                                                           
Mais Sidi Mohammed-, disons nous, avec la magnifique audace de ses vingt ans, avec la conscience de la

force que  lui donne, à lui, le chef de la maison do Sid Cheikh, la puissance religieuse qui est attachée,
depuis plus de trois siècles, au nom de son illustre et saint ancêtre, avec la sombre colère que lui fait monter
du coeur à la tête ce qu'il appelle la trahison de Kaddour-ben-Sahraoui, un marabout comme lui, qui n'a pas
honte de se faire l'auxiliaire des occupants, et d'inonder de ses cavaliers, vrais éperviers de carnage, une terre
toute remplie du souvenir du saint le plus vénéré du Sahara ; le jeune et brillant marabout, bouillant de rage,
e
t impatient de châtier le crime de son ennemi, a pris la tête ;de la charge, et, suivi des Oulad Sidi-Ech-Cheikh,
ses fidèles cavaliers, il fond impétueusement sur les assaillants, dont il abat plusieurs de son fusil.

 Mais c'est à lui personnellement qu'en a le marabout Kaddour ben Sahraoui ; il a soif de son sang ; son fils, Ben-El-Hadj-Kaddour, et le jeune Ben-El Hadhri, l'aîné de l'agha-marabout de Frenda , sont à ses côtés, et veulent, comme lui, la vie de Sidi Mohammed-; ils  l'entourent et     l'assaillent à la fois . Le jeune Sidi Mohammed leur fait tête: il blesse Ben-El Hadhri, qui tourne autour de lui comme une bêle fauve, il ne peut recharger son arme, et ses pistolets sont vides : c'est à coups de crosse de fusil qu'il se défend dès lors contre ces trois adversaires
acharnés à sa perte : il les traite de chiens fils de chiens, de traîtres à la cause sainte ;. il leur jette à la face toutes les injures, toutes, les malédictions., son arme tourne au-dessus de leurs têtes comme tourne la meule du trépas;
La partie était trop inégale pour se prolonger davantage: une balle lui brise l'épaule ; une autre le frappe à la tête; une troisième, tirée à bout portant, lui traverse, la poitrine. Il tombe sanglant sous le ventre de son cheval; mais sescavaliers parviennent à l'emporter mortellement atteint, hors du champ du combat ;,,,. 
Sidi Mohammed ne mourut de ses bléssures.que le 22 février 1865 à l'^^ae de 20 ans , c'est-à-dire dix-huit jours après cette grande bataille de El bnoud    

Pour rappel c'est un Tedjini qui a guidé le général Deligny et lui a facilité les moyens d'atteindre à Garat Sidi Cheikh où campait les dissidents campés avec
Sidi ​​Mohammed Ben Hamza

NB/ L'âme de toutes ces insurrections dans le sud et parfois jusqu'au Tell fût sans contexte si Laala , un vaillant guerrier des ouled sid Cheikh
et véritable chef de guerre
En 1869 le sud était agité, les Ouled Sid-Cheikh prêts pour une nouvelle revanche. Après la mort de leur jeune chef, Ahmed-ben-Hamza, c'était
son frère Kaddour,cinquième fils du fameux Si-Hamza qui était devenu le chef de cette tribu rebelle. Mais le commandement restait aux mains
de son oncle, Si-Lalla, la tête et le bras des croyants. Il annonça la guerre sainte, et, à sa voix, les dissidents reaparrurent en armes dans le Sahara algérien.

                                                                                                                 A suivre 

                                                                                                        Le mercredi 18 novembre 2020
                                                                                                                 Par Noureddine Toumi

                                                                             Photos prises le 12 - 15 et 17 novembre 2020
                                                                Les photos de Aouinet Boubeeur je les ai  prises le 08 mars 2008
                                                      Cliquez sur la toue f11 de votre clavier pour voir les potos en plein écran
                                                 NB./ Branchez vos enceintes acoustiques pour écouter la musique d'accompagnement 


                                                                               

 

 

 

   

Commentaires (1)

Georges salemme - Sur : EPOPEES GLORIEUSES
  • 1. Georges salemme - Sur : EPOPEES GLORIEUSES | vendredi, 20 novembre 2020
Merci beaucoup pour " épopées " glorieuses magnifiques, quand je vois ces étendues de plaine, il y a plusieurs milliers d’année
Ce n’était que verdure et forêt
Georges

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