AINE BENTOUNSI / SIDI TIFFOUR
Aine bentounsi
AU PAYS DES STALACTITES ET DES COULEURS
Les préparatifs allaient bon train , nous primes la route , le soleil était à son zénith , les uns pour se protéger
de ce soleil de plomb portaient des chèches ( Turbans ) , d’autres des casquettes , les autres de grands
chapeaux de paille que portaient nos ancêtres , nous longâmes les magnifiques vergers de Sidi Tiffour , non
sans s’approvisionner en abricots aux gouts différents et succulents,allant du jaune à l’orange et au moucheté ,
à la lisière des djenanes l’eau de aine Sidi Tiffour suivait son cours imperturbable à travers les séguias
Nous regagnâmes les grandes étendues steppiques à la conquête du magnifique kef El Melh non sans embuches vu
les terrains accidentés et surtout les lits sablonneux des oueds véritables guet-apens pour les chauffeurs non avertis.
Notre compagnon de route et chauffeur chevronné le jeune Mohamed connaissait très bien le coin , en cours
de route nous rencontrâmes les Ouled Nail venus faire paitre leurs troupeaux aux abords de l’oued et nous
convièrent à partager avec eux du thé , les dernières pluies bienfaisantes ont poussé ces « Rahala » à venir
camper ici , leurs visages étaient radieux. Après la prise de thé nous primes congé de ces bédouins et roulions
une bonne demi heure au milieu de ces contrées loin de tout contact humain et soudain j’entrevois cette imposante
montagne qu’est « kef El Melh » et en son sein la source de ma convoitise « Aine Bentounsi » ; on fit halte sous
l’ombrage d’un arbre millénaire connu sous le nom de btoum , nos traits étaient tirés mais radieux devant ce spectacle
avec cette majestueuse montagne aux différents coloris ;tout prés les eaux de l’oued ruisselaient au milieu de cette sorte
de canyon , égayées par le chant mélodieux de quelques espèces d’oiseaux que je n’avais jamais vu auparavant et que je
voyais pour la première fois .
Nos ventres criaient famine , nous nous partagions les tâches , quant à moi je partais à la recherche de quelques morceaux
de bois sec , on alluma un grand feu de bois pour cuire un bon morceau de viande d’agneau et laissons mijoter le thé au
coin du feu.
Après s’être repus nous nous dirigeons vers notre ultime voyage et fus sidéré et vivement frappé par l’aspect étrange et les
contrastes de couleurs que dégageait cette montagne d’une rare beauté: des rochers multicolores marqués par l’action
du vent et du ruissellement continu des eaux salées de Aine Bentounsi et qui leur donnaient des formes qu’aucun artiste
ne saurait décrire ( voir photos )
Nous suivîmes le cours d’eau d’Aine Bentounsi jusqu’à l’arrivée d’une grotte , dès que nous la franchîmes et que nous
posâmes pied à l’intérieur : un froid glacial et bienfaisant nous enveloppa et au fur et à mesure que nous avancions
l’obscurité se faisait de plus en plus totale , par endroit ascension se faisait difficile vu l’étroitesse de la grotte en quelques
endroits , par moment c’est à genoux que nous rampions pour éviter les stalactites de sel cristallisé qui pendent en plusieurs
endroits de la grotte
Ce n’est qu’à la faveur du crépuscule que nous quittâmes ces lieux si chers à mon cœur , en cours de route j’aperçus sur la crête
d’un rocher un « Dhab » de la famille des agamidés connu sous le nom scientifique de « Uromastyx Acanthiturus » et connu
aussi sous le nom de fouette queue , sa queue constitue son caractere le plus frappant de la même longueur du corps , elle est revétue d’écailles épineuses qui constituent une sorte de cuirasse ; véritable arme , elle lui sert à se défendre contre d’éventuels prédateurs.
En effet à chaque fois qu’on tentait de déloger cet invertébré de son trou qu’il avait regagné à grandes vitesse à notre vue
il ne céssait d’éssayer de nous donner des coups de queue circulaires , finalement c’est Ali qui réussit à le déloger de son gîte
non sans peine les mains gantées du turban qu’il portait , la béte était magnifique et d’un vert éclatant , malheureusement ces merveilleuses créatures sont pourchassées , la légende court que leur chair est bénéfique pour la guérisson de quelques maladies ?
Ali prit son couteau pour procéder à cette sale besogne , je l’arrêtais net et finalement l’animal fût relâcher , comme pour me remercier l’animal resta de marbre et ne bougea pas ce qui me permit de prendre quelques clichés et fus soulager et tout heureux
de le voir regagner les rochers son lieu de prédilection.
Mausolée de Sidi Tifour 18 e siecle
En cours de route nous longeâmes une magnifique kouba du saint Sidi Mohamed Ben brahim et tout prés quelques pierres entassées éveillèrent ma curiosité , elles étaient érigées sur une petite falaise abrupte à ce sujet on me fit savoir que c’était l’endroit où comptaient les « Beni m’zab » constuire un ksar , une nuit et en faveur des premières lueurs du jour un des leurs lança ce cri « Ya khali Ameur , ya khali Ameur » à l’encontre de son oncle , ces derniers ont déduit que c’était un mauvais présage et en donnèrent une signification tout autre :
- Khali = Vide
- Ameur = Ne pouvait étre habiter
Ils plièrent bagages et on ne les revit plus dans ce coin
TOUMI Noureddine
Juin 2008
Commentaires (14)

- 1. | lundi, 04 février 2019

- 2. | dimanche, 03 février 2019
Massa el kheir Si Nouredine, ainsi qu'à tous les " Baydhi, Géryvillois"
Votre Site est très riche en tout point de vue...vous avez accompli un travail considérable à répertorier et assembler tous ces lieux et histoires de cette Wilaya d'El Bayadh au riche passé.
Il faut beaucoup de temps pour tout explorer...votre Site et l'immensité de cette Wilaya.
Quand à moi, je reviens après mon intervention de Août 2009, presque 10 ans déjà, à propos de Aïn Ben Tounsi - Sidi Tiffour...
Et comme on dit, les paroles s'envolent et les écrits restent...
Et il est de mon devoir de vous apporter de nouveaux rectificatifs.
Ain ben Tounsi est bien au Kef el Melh au sud de Sidi Tiffour.
Toutefois les renseignements recueillis à propos de la Koubba de Sidi Mohamed ben Brahim sont totalement FAUT...à savoir que c'était les Béni Mzab qui habitait ce Ksar en ruine dans le temps...?
Je ne sais pas d'où est sortie cette information volontairement fausse et erronée.
Depuis mon jeune âge et je ne suis plus jeune je n'avais jamais entendu pareil mensonge.
Sidi Mohamed ben Brahim est bien notre ancêtre nous les Ouled Brahim qui dans un passé très lointain se sont installés pour des raisons de commodités près et autours de la source de Sidi Slimane.
Sidi Slimane est depuis 1984 une "Baladya", municipalité autonome dans la Daïra de Boualem, Willaya d’El-Bayadh.
Et c'est un affront pour ce peuple d'Ouled Brahim de laisser dire et croire que le Ksar était habité par les Béni Mzab...
Et c'est fréquent que les Ouled Brahim se rendent encore de nos jours pour une "Ziara"de notre patriarche, "Jedna"...pour un sacrifice d'un mouton ou deux parfois comme il se fait partout en Algérie.
Le méchoui est de rigueur pour cette Ziara familiale et tout hôte de passage est le bienvenu…
J'invite tous de relire ma précédente intervention en 2009 pour comprendre un peu notre historique nous les Ouled Sidi Mohamed ben Brahim.
Et c’est ainsi qu’au gré de l’histoire passé que nos avons des cousins Ouled Brahim dans la Wilaya de Laghouat à « Terghalel » ainsi qu’à El-Ghicha.
D’autres se sont implanté à Metlili près de Ghardaïa, des Ouled Brahim authentiques, comme ceux de Stitten à l’Est d’El-Bayadh, leurs oncles, « Khwalhoum » Ouled Brahim.
J'invite également ce qui ont des doutes à ce rendre à Sidi Slimane et écouter la vrai histoire ...c'est en venant d'El Bayadh, 15 kms après Boualem en direction d'Aflou.
Vous serez reçu avec amabilité et respect...
Et peut-être qu'ils y en a parmi vous qui ont assisté ces dernières années 2010 à notre Wa'ada annuelle qui je le rappelle a lieu fin Septembre-début Octobre.
J'espère que ces quelques lignes apporteront un peu plus de clarté à l’histoire des Ouled Sidi Mohammed Ben Brahim Chrif.
Les nouvelles générations ont besoin de connaître la vérité...
En 2029, je ne sais pas si j'aurais encore l'occasion d'intervenir sur ce site pour un quelconque rectificatif… peut être Inchallah.
En ce début d’année 2019…, Bonne et heureuse Année pour la willaya d’El-Bayadh, Sidi Slimane et pour toute l'Algérie.

- 3. | mercredi, 12 novembre 2014

- 4. | lundi, 27 août 2012

- 5. | vendredi, 25 novembre 2011

- 6. | vendredi, 04 mars 2011

- 7. | mercredi, 05 mai 2010

- 8. | samedi, 23 janvier 2010
Merci pour le travail que vous réalisez.

- 9. | lundi, 07 décembre 2009
es ce que quelqun a une idée de la famille BOUARKAT originaire
de Géryville et normalement plus exactement de la tribu des Trafi?
je suis a la recherche de traces de mon arrière grand père
Kaddour Ben Slimane né présumé en 1870 à Géryville et décédé vers 1925
à Géryville. je le cherche sur les registres de l'état civil mais j'ai rien trouvé. Si quelqun a une information faites moi signe
Merci d'avance

- 10. | vendredi, 28 août 2009
Travail très intéressant que vous faite pour faire connaitre El-Bayadh et sa région...toutefois il faut se renseigner à la base, chez les gens du coins, les tribus qui vivent à la région même...
Ainsi à propos d'Ain Bentounsi que vous avez pu visiter...elle est bien dans la W; d'El-Bayadh....dans Oued-El melh et du kef qui porte également le même nom...bien au sud de Sidi Tiffour.
Les oueds qui se rejoignent;sont à l'Ouest; Oued El-Moujahidine(nom ancien, bien avant la guerre d'indépendance) et à l'Est Oued Raghtane...
Avant de traverser l'oued, vous avez la Kouba de Sidi-Ali Berriabe à droite au bord du oued, sur la Ga'ada du même nom...
Après avoir traverser l'oued et 600 m plus loin vous avez sur votre droite sur la falaise la Kouba de Sidi Mohamed Ben Brahim, descendant de Bouali-Chrif( boualem) et qui est enterrer; il y a son mausolée, à Nefta en Tunisie...
A propos de Sidi Mohamed be Brahim, c'est notre ancêtre, nous Ouled-Brahim...et tous ses descendants ont émigré et implanté à Sidi- Slimane où il y a également une source très, très ancienne...
Autour de la Kouba, vous avez en haut tout un village en ruine et en en bas le cimetière dont on voit encore les tombes...Mais le temps et le sable effacent ces traces...
A cet endroit,c'était un passage privilégié et obligé pour les caravanes de marchandise de l'époque...et d'après l'histoire, Sidi Mohamed ben-Brahim, prélevait son droit de passage...
Pour plus d'informations, vous pouvez vous adresser aux gens de Sidi-Slimane (Ouled Brahim) qui vous donneront un peu plus de l'histoire du coin, comme de ceux Sidi-Tiffour d'ailleurs...
Moi je suis en france...Très cordialement. Mohammed ben Allal

- 11. | jeudi, 25 décembre 2008
Ain Bentounsi se trouve dans la wilaya d'El-bayadh

- 12. | vendredi, 19 décembre 2008
Comme vous pouvez le constater mon nom est Bentounsi de constantine et je vous demande de bien vouloir m'indiquer exactement le lieu où se trouve Ain Bentounsi et merci pour les belles Photos

- 13. | jeudi, 28 août 2008

- 14. | mercredi, 25 juin 2008
A propos des beni Mzab c'est une légende disant qu'ils étaient de passage et voulaient ériger un ksar ce qui ne fut jamais fait et ce d’après les dire recueillis auprès de quelques personnes, fictive ou réelle ????????????? ça reste une légende et non un fait historique
Merci pour votre concours et bien à vous , je pense qu'on ne s'est pas revus depuis le décès du frère Mohamed Amara Allah yarhmou