fifo
MIRAGES
COMMENT DESERTIFIER PLUS LE DESERT
Voilà bien un sujet qui me tient à coeur à savoir la fameueuse agriculture saharienne à grande échelle ,
j'avais abordé et décrié ces projets depuis leur lancement en grandes pompes en 2016 , beaucoup de mes
connaissances m'ont pris pour un fataliste , malheureusement l'agriculture saharienne est devenue un terrein
fertile pour la prédation , aussi cette fois j'ai pris la décision de voir de près ces fameuses éxploitations agricoles,
le constat est des plus amers , presques tous ces projets incensés ont été abandonnés et livrés au sable , en
m'enfonçant à l'intérieur de ces terres c'est la désolation totale, des plans d'arbres ont été carrément jetés et
éparpillés au milieu de ces hamadas désolées , le plus grave malgrè cet échec cuissant on continue à distribuer
d'autres immenses éxploitations à une dizaine de kms plus loin au lieu dit Bahria
On continue à mener en bateau tout un Etat à qui on fait passer des décisions basées sur de fausses analyses, pour
lesquelles on a fabriqué des chiffres frisant la folie et ce qui est troublant et qu'il y a anguille sous roche jamais
on n'a fait appel et sollicité nos éxperts agronomes qui ont été completement ignnorés, c'est qu'il y a vraiment
anguille sous roche
Ces terres ont toujours été occupées par des communautés d’éleveurs et exploitées depuis des siècles par les tribus des ouled sid Cheikh et même d’autres
tribus venant d’El Goléa et de Metlili liées à la région par des liens tribaux très anciens et qui en période de sécheresse venaient paître leurs moutons, nos
imminents "cerveaux" d’en haut spécialistes de l’improvisation déroutent nos regards des vrais problèmes et surtout de ce qui se trame dans les cercles
obscures sur la privatisation des terres et plus particulièrement celles des hauts plateaux et du sud
Bien des nomades sont aux abois et ne savent à quel saint se vouer à l’image de si larbi, si Bouamama et autres se verront un de ces jours confinés dans
les réserves comme le furent les indiens d’Amérique, eux qui parcouraient de longues distances et étaient libres comme le vent et sinon dans le
meilleur des cas ces nomades se verront contraints d'émigrer vers des hamadas pierreuses et désolées: une mort lente en quelque sorte et à petit feu, ajouter
à cela la perte de la biodiversité et du couvert végétal qui vont accélérer ce massacre, cette anthropisation conduira inéluctablement à la mort rapide de ces
zones déjà si fragiles.
L’état à travers ses supplétifs voraces profitant de la situation déshéritée de ces populations éparpillées à travers ces immenses espaces va enfoncer le clou de
la privatisation rampante de ces terres qui ne sont pas les leurs et a mis à exécution ces projets qui dépassent l'entendement au profit de ces nouveaux colons
à qui on a livré ces terres de nos ancêtres avec des complicités de quelques véreux "élus" de la région traîtres et malléables à merveillec'est tout un mode de
vie ancestral qui va être bouleverer sauf comme me l'a prédit si Larbi , un de ces jours le désert engloutira pour toujours tous ces intrus étrangers à son âme
Omar Bessaoud, agroéconomiste au CIHEAM (centre international de hautes études agronomiques méditerranéennes), estime ainsi que « cette politique confie l’avenir de l’agriculture à des investisseurs bénéficiant d’aides et de crédits publics sans traçabilité », et ce au détriment de « l’immense majorité de la classe paysanne constituée de ménages familiaux et de paysans faiblement dotés en ressources (terre et eau), exclus du financement public ».
En défenseur des modèles paysans et oasiens, qui sont à l’opposé du modèle industriel, le chercheur estime que cette paysannerie est la seule qui détient « les savoirs et pratiques agricoles, et qui, face au défi climatique, continue d’assurer la résilience de divers agro-systèmes (montagnard, oasien, agriculture pluviale dans les région s sèches, etc.) ». En tenant compte de ces paramètres, et au lieu de l’agriculture industrielle, M. Bessaoud suggère la mise en place d’ « une politique agricole qui doit obéir à des exigences de souveraineté alimentaire et être plus autonome vis-à-vis des firmes internationales de l’agrofourniture ».
Un aurtre professeur Akli Moussouni (expert agronome) nous livre ses impréssions
Quel est vraiment le potentiel de l’agriculture Saharienne en Algérie? Et quelles sont les difficultés que pose cette agriculture, sachant que le climat est très
chaud au sud du pays?
Il y a l’agriculture oasienne traditionnelle, en étages, qui avait servi d’agriculture de subsistance depuis la nuit des temps, aux populations sahariennes. Il y eut des réseaux d’irrigation qui s’étendaient sur des milliers de kilomètres dont les célèbres foggaras ; Ces oasis reparties sur une surface globale de 80.000 Ha environ selon la littérature.
Dans son sous-sol le Sahara cache l’un des plus grand réservoirs d’eau douce connu sous le nom de l’Albien, presque non renouvelable, mais dont la répartition spatiale ne coïncide pas vraiment avec la répartition des sols. L’autre handicap est qu’une partie importante de ces réserves d’eau aquifères est saumâtre, donc inutilisable à la longue.
ll y eu incitation ces derniers temps à l’investissement dans les zones sahariennes et steppiques un peu plus au nord, mais toutes ces mises en valeur ont été opérées sur un coup de tête de promoteurs avec un large soutien financier de l’Etat. C’est une entreprise dévastatrice qui s’était opérée sans planification dans des conditions opaques ou la corruption, le détournement, les passe-droit ont été tolérés à outrance. La « Générale des concessions agricoles » (GCA) en est un triste exemple dont la célébrité, consiste à qui profiterait le plus des deniers publics. La très faible minorité qui s’en est sortie difficilement n’a même pas bénéficié de l’encadrement technique. La panoplie d’instituts de recherche et d’encadrement techniques « n’ont pas exécuté leurs programmes, car ils n’ont pas été sollicités par les acteurs » selon les dires du ministre de l’Agriculture saharienne lui-même ex-directeur de l’INRA. Comme quoi, en réalité il n’y a jamais eu de programme. En conséquence, personne ne sait exactement quelles sont les potentialités agraires de ces zones, dont les conditions climatiques sont extrêmes. Ain Salah est la zone la plus chaude au monde selon la littérature. Des quantités astronomiques d’eau et des étendues en milliers d’hectares de sol ont été perdues presque à jamais par rapport à une anarchie des plantation et l’irrigation avec de l’eau salée. L’échec du programme de plantation du million d’hectares d’olivier est un autre échec, du fait qu’on a tenté de délocaliser cette filière de son fief en l’occurrence le littoral méditerranéen vers un contexte saharien où chaque hectare consomme 10.000 litres d’eau pour des rendements très faibles, au lieu de la développer sur son site naturel. C’est valable pour toutes les autres spéculations.
Il ne faut donc pas considérer que l’agriculture saharienne est une alternative, mais c’est une opportunité à exploiter à travers des exploitations modulaires dont la taille et la vocation ne peuvent être déterminées qu’en fonction de l’expertise du contexte naturel de ces zones dont la priorité doit être accordée aux cultures sahariennes, plus compétitives dans tous les cas de figure, en étant dans leur royaume naturel. Ce qui ne peut se faire conjoncturellement comme toutes les aventures qu’on a fait subir à cette partie du pays.
Dernièrement, le président de la république Abdelmadjid Tebboune a déclaré, que l’agriculture Saharienne « peut contribuer à la réduction des importations et qu’elle est « capable de satisfaire les besoins nationaux en sucre et en huile ». Il a également parlé de l’élargissement de la culture céréalière aux régions du sud afin de réduire les importations de 20 à 30%. Que pensez-vous de ces propos?
Monsieur le président de la république, n’est pas un agronome, il a donc déclaré ce qu’on lui fait dire dans l’irresponsabilité totale et on lui a fait faire créer de nouveaux offices et autres unités de recherche sans lui avoir dit que celles qui existent n’ont jamais produit quoi que ce soit, ni pourquoi on n’a jamais exploité des centaines d’expertises payées très chèrement par le trésor public. On ne lui a pas dit qu’on ne savait même pas pourquoi elles ont été créées, ni pourquoi les agriculteurs ne les ont jamais sollicités. A-t-on évalué le potentiel exploitable et déterminer les avantages comparatifs en faveur de ces zones pour dire qu’elles seraient capables de satisfaire les besoins du pays en sucre et huiles de graine oléagineuses ???? Comment expliquer alors que le BNEDER a raté l’implantation durable des investissements déjà réalisés mais abandonnés quelques années après, transformant des zones entières en un environnement horrible, dans la plupart des cas mis en vente.
La culture des céréales est techniquement possible, mais pourquoi courir indéfiniment derrière un culinaire déséquilibré par rapport à la consommation à outrance de cette denrée dont le niveau dépasse plus de 2 fois la moyenne mondiale (271 Kg par Habitant contre 130 Kg dans le monde).
Si Larbi des ouled sid Cheikh
J'ai été voir de près le campemant de si Larbi , je fus frappé par l'état des lieux, le campant se résume en
une vieille tente rapiécée en plusieurs endroits , juste à côté si larbi a construit une petite pièce en brique
qu'il n'arrive pas à terminer, juste à côté on distingue deux poulaillers de fortune recouvets de tissus pour
protéger les poules du soleil , vu la chaleur étouffante ils avaient les plumes ébouriffées
Pour toute fortune si Larbi possède dix chèvres et une pension allouée aux vieux de 3000 sa l(équivalent de
un kilo et demi de viande (hallucinant)
l'autre fois de retour de Bahria Futur site de ces implantations agricoles , j'ai croisé si Larbi en train de faire de l'auto -
stop pour se rendre au ksar de sid El hadj Eddine distant de quelques dix kilomètre , sa frêle silhouette
et ses traits se fendaient merveilleusement bien avec le paysage environnant , il était adossé à l’ombre d’une maison
en briques pourse protéger du soleil ardent, nous discutâmes longuement de ces bouleverssements que va connaitre
notre région , si Larbi me promit que le désert engloutira tous ces étrangers et intrus hostiles à son âme , je sentis mon cœur plus léger et nous primes la route vers le
ksar de sid el hadj Eddine ou si Larbi était convié à une "dhifa" ( fête)
Pour rappel Sid el Hadj Eddine était autrefois l'emplacement d'une florissante zaiouïa des ouled sid Cheikh que l'on avait, dressée contre le tombeau d'un successeur de Sid
Cheikh, du nom de Si el Iladj EdDine. Un petit ksar s'était groupé autour. Le, général de Sonis qui était sur les trousses de si Kaddour qui dit on campait à sid el hadj Eddine
avec ses fidàles partisans, n'ayant pu le débusquer , le colonel de sONIS fou de rage détrust le mausolée ( 1869,) . Il ne subsiste plus à présent que de rares ruines du ksar,
le tombeau toujours vénéré du saint homme et, à côté, celui de son fils Si ben eddine
Par Noureddine Toumi
Le mercredi 08 juin 2023
Retrouvez à partir du lien ci dessous mon reportage vidéo avec si Larbi
http://steppe.doomby.com/pages/content/repotage.html
L’Entretien | Dr Saci Belgat | Quelle stratégie agricole pour l’Algérie ? Photos prises le 31 Mai 2022 Cliquez sur la touche f 11 pour voir les photos en plein écran
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Le present album comprend 84 photos
NB / Branchez vos enceintes acoustiques pour écouter la musique d'accompagnement
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