VIOLENCE, DROGUE ET ALCOOL RÈGNENT À TRAVERS LE PAYS Les cités de la peur

Noureddine
Noureddine

le vendredi, 31 octobre 2014 à 10:19 Citer ce message

Ces affaires qui semblent être tout droit sorties d'un film américain ne sont que le reflet réel d'une société où la violence n'a plus de limites, avec plus de 23 crimes enregistrés toutes les heures.

Quelques jours après l'Aïd el Adha, l'Algérie a été secouée par un terrible crime. Une jeune femme aveuglée par la jalousie a tué de sang-froid une autre femme et égorgé ses deux filles âgées de 8 et 2 ans. Connu sous l'appellation du meurtre de Télemly (Alger-Centre), cet acte crapuleux a choqué le pays tout entier, surtout qu'il s'agit d'un crime passionnel commis par une femme sur une autre femme et ses enfants. Le pire dans tout cela est le fait que cet assassinat n'est pas un acte isolé. Depuis, quelques mois la rubrique «Faits divers» est pleine d'histoires de meurtres et de viols que l'ont croirait tout droit sortis d'un film hollywoodien. Quelques jours avant le meurtre de Télemly, la capitale de l'Ouest algérien, Oran, a été secouée par une effroyable tragédie qui a coûté la vie à toute une famille, composée de trois personnes, dont un nourrisson. Ils ont été asphyxiés par l'incendie d'un appartement voisin qui a été allumé pour «maquiller» un meurtre. Une personne, la quatrième tuée dans ce drame, a été égorgée. Le meurtrier a voulu faire comme dans ce qu'il voit à la télé en masquant son forfait avec le feu. Il y a également l'histoire du jeune étudiant qui a décapité sa belle-soeur à Haïzer dans la wilaya de Bouira (Kabylie). L'étudiant décapitateur accro aux stupéfiants, s'est saisi d'une hache et a asséné des coups à la victime sous le regard de son enfant. Le drame aurait pu être plus grand car après le transfert de la défunte à l'hôpital, la famille de l'épouse est venue régler son compte au criminel et à ses proches. Il aura fallu l'intervention de la force publique, des agents de sécurité de l'hôpital et de son administration pour éviter un véritable bain de sang! Cette semaine à Oum El Bouaghi (Batna, l'Est algérien), les corps sans âme d'un couple de quadragénaires ont été retrouvés morcelés dans des sacs poubelles. Le reste des corps sans vie des deux victimes témoignent des atrocités qu'elles ont subies. Comme dans le film Saw ou Hannibal Lecter. Elles ont été torturées avant d'être tuées. Inhumain! On se souvient aussi de l'agression du bijoutier de Dély Ibrahim qui avait défrayé la chronique. La vidéo surveillance de l'attaque à l'arme blanche avait fait le tour de la Toile et même des télévisions privées. Toute la presse nationale avait fait écho de cet événement qui a marqué les Algériens par la froideur et le sang-froid du criminel. L'individu a sorti son couteau pour poignarder le bijoutier, il lui a asséné des coups sur la tête et la nuque,... Cette vidéo est le reflet d'une société où la violence a atteint toute son horreur. Les statistiques des services de sécurité ne sont pas là pour la démentir. Les affaires d'homicides ont pris au cours de ces dernières années une montée fulgurante, voire terrifiante. Près de 23 crimes sont enregistrés toutes les heures. «Plus de 17.724 crimes ont été enregistrés durant le mois d'août en Algérie, avec une moyenne de 555 crimes par jour, soit 23 crimes par heure», a récemment révélé la direction générale de la Sûreté nationale (Dgsn). «Les services de sécurité ont enregistré plus de 8000 affaires de type criminel dont près de 5905 d'entre elles traitées durant le même mois d'août dernier», a souligné une source sécuritaire en ajoutant en outre que les services de la police judiciaire ont arrêté au cours de la même période plus de 14.020 criminels. Dans le même contexte, les statistiques des services de sécurité indiquent que la criminalité a connu une hausse considérable, notamment les affaires d'atteintes aux personnes, les coups et blessures volontaires et même les homicides. L'implication de la femme dans les affaires criminelles prend également une ampleur choquante. En 2013, les services de la Gendarmerie nationale ont indiqué la participation de plus de 700 femmes dans des affaires de crimes et délits, une hausse considérable en matière d'arrestations par rapport aux années précédentes. On n'oublie pas aussi l'affaire du joueur camerounais Albert Ebossé qui a été tué dans un terrain de football par un jet de projectile. Cette affaire aurait dû nous donner à réfléchir, mais on s'est voilé la face en circonscrivant cette affaire dans la seule case des violences dans les stades. Or, la violence meuble le quotidien de la société algérienne. Elle prend une ampleur plus qu'alarmante. De la petite délinquance aux agressions verbales, elle est passée à la grande criminalité. Nos rues sont devenues de véritables théâtres d'atrocités...
Source: http://www.lexpressiondz.com/actualite/204652-les-cites-de-la-peur.html

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